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« Le pont-levis était le seul moyen pour passer au-dessus du garage » : nous avons visité cette maison insolite en plein cœur de Paris
information fournie par Le Figaro 19/06/2025 à 15:44

Le Figaro a poussé les portes d'une surprenante maison avec bassin de nage, chambre forte, chambre froide et pont-levis, dans le 7e arrondissement de Paris, à vendre pour 17,8 millions d'euros.

Un pont-levis se lève puis s'abaisse devant nos yeux ébahis, dès le sas d'entrée. Nous ne sommes pas devant l'enceinte fortifiée d'un château fort avec ses tours crénelées mais dans une maison parisienne dans le 7e arrondissement de Paris, au 19 rue Vaneau, précisément. Le pont-levis motorisé masque l'ancienne descente de garage. Une fois le pont-levis levé, les voitures peuvent circuler jusqu'au parking avec plateau tournant pour 4 véhicules. « Le pont-levis était le seul moyen pour passer au-dessus du garage », affirme Guillaume Cochin, ancien propriétaire et architecte, qui nous ouvre les portes de la demeure.

Il y a 25 ans, cette maison spectaculaire de 749 m² au sol, n'existait pas. C'était un garage en désuétude, abandonné depuis longtemps. « C'était une carcasse en béton armé, un garage désaffecté et j'en ai fait ma maison. Je suis venu la poser sur ce squelette », relate Guillaume Cochin. Il a dû dépolluer le sous-sol, nettoyer les huiles qui restaient au sol.

Une chambre froide et une salle des coffres

Et le pont-levis n'est pas la seule surprise qui nous attend. Au sous-sol, une chambre froide et une salle des coffres, qui peut recueillir des œuvres d'art. L'avant-dernière propriétaire, une comtesse russe, a fait construire cette chambre froide afin de conserver ses précieux manteaux de fourrure. Une salle de sport et un sauna s'ajoutent à la longue liste d'attributs de ce bien hors-norme.

Un couloir de nage prend place dans un patio végétalisé, qui tourne le dos au jardin de Matignon, la prestigieuse demeure du premier ministre, et attire le regard. « On éprouve une sensation de plénitude quand on vit dans cette maison. Elle offre un grand silence », se souvient Guillaume Cochin, qui a vécu 4 ans dans la propriété, après avoir réalisé 9 mois de travaux, avant de s'en séparer. « On ne peut plus réaliser ce genre de maison en raison du plan de sauvegarde du 7e arrondissement, ce qui décuple l'intérêt de cette propriété », souligne Ludovic Brabant, directeur adjoint chez Varenne, en charge de la vente.

Nous perdons totalement la notion du temps dans cette propriété. «On pourrait être à Miami, à Saint-Barth ou en Asie, on ne sait plus où l'on est », note Ludovic Brabant. Autant d'atouts qui justifient son prix de vente de 17,8 millions d'euros. « C'est un prix de vente calibré. Il correspond à ce que les acquéreurs sont prêts à mettre aujourd'hui. Le prix est en rapport avec la richesse créée, avec le prestige de l'adresse, la rareté du bien , son architecture inédite. Tout ce qui est rare est cher », assure le directeur adjoint de Varenne. Il cite une transaction récente d'un hôtel particulier dans la même rue qui est parti à 25 millions d'euros.

Quelques candidats se sont déjà présentés et aucun n'aurait contesté le prix de vente. Leur profil ? Des familles, sensibles à l'art. « Les personnes qui aiment les hôtels particuliers classiques ne sont pas intéressées. On a beaucoup de jeunes qui ont fait fortune dans la tech ou dans les cryptomonnaies. Quelques Américains même si traditionnellement ils préfèrent les lieux très parisiens . Ici, quelque chose de magique opère », explique Ludovic Brabant. « J'avais mis tout mon argent dans l'appartement moi, à l'époque », s'amuse Guillaume Cochin. Ce qui peut faire pencher la balance et faire que les acquéreurs paient le prix fort, c'est ce « facteur d'étonnement », comme l'indique Olivier Malbos, responsable du pôle banque ODDO BHF. Impossible de deviner que derrière la porte cochère se cachent autant de trésors.

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