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Valérie a fait de mauvais choix financiers et souhaite repartir du bon pied
information fournie par Le Particulier 21/06/2025 à 09:00

Valérie rêve d’acquérir un bien immobilier et de fonder une famille. Plus jeune, elle a mal géré ses premiers revenus et a opté pour les cryptomonnaies en espérant une croissance rapide de ses économies. ( crédit photo : Getty Images/Westend61 )

Valérie rêve d’acquérir un bien immobilier et de fonder une famille. Plus jeune, elle a mal géré ses premiers revenus et a opté pour les cryptomonnaies en espérant une croissance rapide de ses économies. ( crédit photo : Getty Images/Westend61 )

Valérie a 39 ans. Avec ses premiers salaires, elle a dépensé sans compter : voyages, sorties, restaurants, shopping... Ensuite, elle a investi en cryptomonnaies, pensant faire fructifier son argent simplement. Cela s’est avéré être une erreur. Aujourd’hui, elle son épargne est insuffisante pour financer ses projets de vie. Pourtant, elle rêve d’avoir un enfant avec son compagnon et d’acheter un appartement familial. Pour ce faire, elle doit tourner la page de ses erreurs, remettre ses comptes à flot et faire les bons choix financiers pour atteindre ses objectifs.

Sommaire:

  • Des premières années à dépenser sans compter pour Valérie

  • Une parenthèse cryptomonnaies comme premier investissement raté
  • Un nouveau projet de vie, une stratégie financière à reconstruire avant la quarantaine

  • 1ère étape: faire un audit personnel et reconstituer une épargne de sécurité

  • 2ème étape: se poser les bonnes questions et fixer des objectifs clairs

  • 3ème étape: constituer un capital et diversifier ses placements

Des premières années à dépenser sans compter pour Valérie

Lorsque Valérie décroche son premier poste en CDI dans la communication digitale, à 24 ans, c’est un vent de liberté pour elle. Après plusieurs années d’études financées en partie par un prêt étudiant, elle veut profiter de ses salaires réguliers. Son quotidien s’anime de voyages à Barcelone, à Malte ou encore en Grèce avec ses amies, de restaurants midi et soir, de nombreuses sorties dans les bars et de shopping: des vêtements, des objets de décoration pour son appartement, des cadeaux pour ses proches… Pendant plus de dix ans, Valérie dépense sans compter. Sans mari, ni enfant, ni crédit, ni responsabilités majeures, elle profite du plaisir de consommer sans réfléchir.

Une parenthèse cryptomonnaies comme premier investissement raté

Pendant cette décennie d’insouciance, Valérie a tout de même mis de côté 100 euros par mois sur un Livret A, davantage par automatisme que par stratégie. Vers 37 ans, elle réalise qu’elle a accumulé la modique somme de 16.300 euros, sans s’en rendre compte. En mars 2021, elle décide d’un coup de tête de tout investir dans le bitcoin . A ce moment-là, le contexte s’y prête particulièrement: en un an, le bitcoin était passé de 6300 dollars à presque 58.000 dollars. La presse est dithyrambique et les influenceurs promettent la fortune. Difficile alors de résister au phénomène du FOMO (Fear of Missing Out: la peur de rater une bonne occasion). Au tout début, Valérie a eu des sueurs froides: en trois mois, le bitcoin a chuté de presque moitié! Mais la monnaie virtuelle s’est vite reprise, et cotait à nouveau 57.000 dollars en novembre 2021. Malheureusement, le bitcoin s’est de nouveau effondré, sans relever la tête, passant même sous la barre des 20.000 dollars en juin 2022.

A ce moment-là, la voiture de Valérie nécessite des réparations. Le devis s’élève à 5000 euros. Elle revend donc ses bitcoins, et récupère environ… 4900 euros. La sanction est dure: Valérie a perdu 70% de son épargne (soit 11.400 euros) en un an et trois mois.

Valérie a fait l’erreur de concentrer ses économies sur un actif extrêmement volatil, sans stratégie de diversification ni compréhension des mécanismes sous-jacents. Elle a investi par effet de mode, dans l’univers ultra-technique de la blockchain, peu accessible pour les non-initiés et sans aucun accompagnement professionnel. Jusqu’à récemment, les cryptomonnaies évoluaient en marge des circuits financiers traditionnels, sans régulation claire, via des plateformes peu transparentes et un marché soumis aux rumeurs et aux tweets… Comme beaucoup, Valérie a investi au plus haut et désinvesti au plus bas.

Un nouveau projet de vie, une stratégie financière à reconstruire avant la quarantaine

Valérie a désormais 39 ans. Elle vit sans épargne. Chaque mois, ses comptes passent dans le rouge parce que son train de vie dépasse ses capacités financières. A l’approche de la quarantaine, le bilan est difficile à digérer: en l’absence totale de stratégie budgétaire, Valérie ne peut financer aucun projet. Pourtant, elle aspire profondément à la stabilité. Et pour cause: elle veut construire sa vie avec l’homme qu’elle a rencontré il y a deux ans.

Ensemble, ils ont imaginé leur vie: acquérir un appartement à Montreuil et fonder une famille. Pour ce faire, elle doit remettre de l’ordre dans ses finances et stabiliser sa situation. L’idée est de construire des bases solides. Elle décide de repartir de zéro, avec méthode.

1ère étape: faire un audit personnel et reconstituer une épargne de sécurité

Valérie commence par un bilan complet de sa situation: relevés bancaires, dépenses fixes, achats impulsifs… Elle découvre alors le montant de ses dépenses quotidiennes «invisibles» (des cafés tous les jours, des abonnements inutilisés, de petits achats inutiles). Elles représentent près de 300 euros par mois. Valérie coupe ces frais sans délai.

Ensuite, elle cherche où elle peut encore faire des économies: forfait de téléphone et d’internet, assurance habitation, assurance automobile… Elle fait faire des devis et parvient à économiser presque 100 euros par mois supplémentaires en changeant ses contrats. Enfin, elle se lance dans la revente des vêtements et paires de chaussures qu’elle a accumulés et presque jamais portés. Les ventes s’échelonnent sur plusieurs semaines, et au bout d’un trimestre Valérie constate avoir encaissé une centaine d’euros par mois.

Forte de ses nouvelles résolutions, Valérie injecte désormais 500 euros par mois dans son livret A, un placement 100% garanti. Elle se reconstitue progressivement une épargne de sécurité, indispensable pour faire face aux imprévus. Elle se fixe comme objectif d’épargner sur ce compte l‘équivalent d’environ 3 mois de dépenses courantes, soit 6000 euros. Il lui faudra un an pour y parvenir.

2ème étape: se poser les bonnes questions et fixer des objectifs clairs

Une fois l’urgence réglée, il s’agit de se poser les bonnes questions:

  • Quels sont les objectifs à atteindre?
  • Combien coûtent ces objectifs précisément?
  • Quelles échéances sont fixées?

Chaque objectif peut impliquer une stratégie patrimoniale à lui seule, c’est pourquoi il est indispensable de se prêter sérieusement à l’exercice des questions. Valérie a 39 ans, elle voudrait tomber enceinte le plus tôt possible pour maximiser ses chances de vivre une grossesse sereine. Elle et son compagnon peuvent tout à fait accueillir un enfant dans un appartement loué. Ce serait une solution en attendant de pouvoir en acheter un. Avec un loyer payé à deux, Valérie allège ses charges mensuelles. Cela lui permet de pouvoir assumer sa part de dépenses liées à l’arrivée d’un bébé.

Valérie et son compagnon envisagent d’acquérir un 3-pièces à Montreuil, dans un horizon de cinq ans et pour un montant d’environ 500.000 euros. Pour Valérie, les objectifs financiers se dessinent: elle va devoir récolter environ 30.000 euros qui lui serviront d’apport. Ce dernier est nécessaire pour pouvoir contracter un crédit immobilier d’un montant d’environ 250.000 euros, comme le lui a indiqué son conseiller bancaire.

3ème étape: constituer un capital et diversifier ses placements

Valérie est vaccinée de l’investissement dans les actifs risqués. Sa mésaventure avec les cryptomonnaies lui fait préférer les supports simples et lisibles. Pour sécuriser son projet immobilier, Valérie ouvre un Plan Épargne Logement (PEL), qui lui permettra de cumuler des intérêts et de bénéficier d’un taux préférentiel pour un futur crédit, puisque son contrat doit durer plus de 4 ans.

En parallèle, elle se rappelle qu’elle avait ouvert un contrat d’assurance-vie il y a dix ans, dans laquelle elle avait placé 100 euros à l’ouverture. Ce premier versement était aussi le dernier. Toutefois, l’initiative était très bonne. En effet, le contrat de Valérie a désormais une ancienneté ouvrant droit à des avantages fiscaux. Ses gains retirés bénéficient d’exonérations annuelles. En outre, l’assurance-vie donne accès à une multitude de supports: ils peuvent permettre à Valérie de profiter de rendements plus élevés que dans le cadre de son livret A.


La boucle est bouclée

Valérie peut espérer accumuler près de 32.000 euros au bout de 5 ans, en épargnant:

  • 500 euros par mois pendant un an sur son livret A,
  • 200 euros par mois sur un PEL,
  • 300 euros par mois sur son contrat d’assurance-vie pendant 4 ans.

Ces calculs lui donnent du baume au cœur, d’autant qu’ils ne tiennent pas compte des augmentations salariales potentielles de Valérie. Si elle perçoit des sommes supplémentaires, elles lui serviront soit:

- Pour gonfler son apport et réaliser des économies sur son futur prêt immobilier,

- Pour nourrir son contrat d’assurance-vie,

- Pour souscrire un contrat d’assurance-vie commun avec son compagnon ,

- Pour alimenter un contrat d’assurance-vie ouvert au nom de son futur enfant.

À retenir

- Un échec peut être renversé quand vous reprenez le contrôle de votre stratégie patrimonial.
- La régularité de l’épargne est cruciale. Les petits montants sont indolores à épargner et ils créent de grosses sommes, une fois accumulés.
- Une bonne gestion repose sur des objectifs clairs et des outils adaptés.

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4 commentaires

  • 11:29

    Valérie n'a pas forcément intérêt à conserver son contrat d'assurance-vie actuel : quand bien même elle bénéficie de l'antériorité fiscale des 8 ans, si les frais du contrat sont trop élevés, sa performance globale sera considérablement affaiblie. Dans ce cas, il vaut mieux en rouvrir un quitte à être imposable au PFU et ne pas bénéficier d'abattement pendant les 8 prochaines années.


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