Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le logement neuf toujours plus en crise
information fournie par Boursorama avec LabSense 29/02/2024 à 12:40

Entre décembre 2022 et novembre 2023, 294.700 logements neufs étaient mis en chantier. Cela représente une chute de 19,6% par rapport à la même période, un an plus tôt. De quoi inquiéter les professionnels du bâtiment, et en tout premier lieu, la Fédération française du bâtiment (FFB). En 2024, compte tenu des contextes économique et financier, la situation ne devrait pas s’arranger ; l’entrée en récession du marché du neuf devient même inévitable. Quels sont les différents facteurs qui, conjugués les uns aux autres provoquent cet effondrement du marché du neuf ? Quelques éléments de réponse...

Le logement neuf toujours plus en crise-iStock-unkas_photo.jpg

Le logement neuf toujours plus en crise-iStock-unkas_photo.jpg

Des taux d’emprunt qui grimpent et des taux d’octroi de prêts qui chutent

Alors qu’en janvier 2022 les taux moyens pour un emprunt immobilier se situaient autour de 1%, ils ont opéré une remontée spectaculaire ! Si l’on se fie au baromètre Cafpi, les taux moyens sur le marché en France s’établissent en effet au 5 février dernier, à 3,56% sur 10 ans, 3,94% sur 15 ans, 3,98% sur 20 ans et 4,18% sur 25 ans ! Ce différentiel dans les taux appliqués par rapport à janvier 22, obère d’environ 30% la capacité financière des acheteurs potentiels. Mais ce n’est pas tout : il conduit aussi les banques à refuser de plus en plus de demandes de prêts. Ainsi, sur 2023, les octrois de crédits immobiliers représentaient environ 150 milliards d’euros, pour 218 milliards d’euros l’année précédente.

L’inflation se retrouve aussi dans le coût de construction

Non content d’être érodé par les difficultés d’obtention des crédits, le marché immobilier voit en plus ses prix flamber ! La hausse du coût de la construction a ainsi subi une hausse d’environ 20 % depuis début 2020 (indice ICC publié par l'Insee). En cause, différents facteurs : l’inflation, bien sûr, notamment provoquée par les difficultés d'approvisionnement en matériaux qui ont suivi la crise sanitaire, et le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. A cela est venu s’ajouter un durcissement des exigences environnementales, avec l’entrée en vigueur de la RE2020, une réglementation plus exigeante pour la filière construction... Un paramètre qui engendre des frais pour les promoteurs, lesquels, bien sûr, répercutent ces frais sur les prix de vente des biens.

Un foncier qui se fait de plus en plus rare, et des permis de construire octroyés au compte goutte

Pour créer du logement, il faut un bâti... Mais il faut surtout un terrain où l’installer ! Or le foncier devient une denrée de plus en plus rare. Et dans le même temps, les maires sont de plus en plus frileux lorsqu’il s’agit de délivrer des permis de construire. Aux catastrophes naturelles qui se multiplient et aux dépenses générées par une population en augmentation, (voirie, équipements publics, etc.), vient en effet s’ajouter un paramètre environnemental appelé : "zéro artificialisation nette des sols". Cet objectif gouvernemental vise à réduire la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2050. Résultat : les élus renâclent de plus en plus à satisfaire les demandes de permis de construire. Entre décembre 2022 et novembre 2023, leur émission a ainsi subi une chute de 25%.

5 commentaires

  • 29 février 13:48

    Celà fait 5 ans que ce gouvernement fait tout ce qu'il peut pour torpiller le secteur et y est arrivé. La production va continuer de baisser à 200 000 logements par an pour des besoins à 400 000 et on est parti comme çà jusqu'en 2028 !
    Attention à la bombe sociale.


Signaler le commentaire

Fermer