Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le crédit immobilier va-t-il devenir plus cher ?
information fournie par Moneyvox 11/01/2021 à 15:06

Face au risque d'impayés, les banques vont-elles augmenter les taux de leurs prêts immobiliers pour couvrir leurs arrières alors qu'ils sont aujourd'hui très bas ? (Crédit photo:© sasun Bughdaryan - stock.adobe.com)

Face au risque d'impayés, les banques vont-elles augmenter les taux de leurs prêts immobiliers pour couvrir leurs arrières alors qu'ils sont aujourd'hui très bas ? (Crédit photo:© sasun Bughdaryan - stock.adobe.com)

Faillites d'entreprises, licenciements, chômage partiel… la crise sanitaire a de nombreux effets sur l'économie française. Un contexte qui pourrait amener les banques à revoir les conditions accordées aux emprunteurs face à l'augmentation du risque de non-remboursement.

Par MoneyVox,

Entre février et avril 2020, le nombre de crédits immobiliers a enregistré une chute de 40%, contrecoup du premier confinement. Le marché du prêt immobilier s'est rapidement redressé et la production mensuelle de nouveaux crédits à l'habitat a même atteint en record en octobre avec plus de 20 milliards d'euros de financement accordés. Pourtant, la situation économique inquiète avec une montée du chômage qui devrait atteindre 11% cette année. Face au risque d'impayés, les banques vont-elles augmenter les taux de leurs prêts immobiliers pour couvrir leurs arrières alors qu'ils sont aujourd'hui très bas ?

Tout dépendra de l'évolution de la crise sanitaire

Les taux d'intérêt des prêts immobiliers appliqués par les banques dépendent notamment du profil de l'emprunteur et des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne. Or, la politique de la BCE en la matière est claire : elle souhaite maintenir l'accès au crédit et protéger l'économie des pays de l'Union européenne des conséquences de l'épidémie de la Covid-19.

À court ou moyen terme, il n'est donc pas prévu d'augmentation des taux d'intérêt des financements immobiliers. Les témoignages des courtiers abondent d'ailleurs dans ce sens. Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux, souhaite rassurer les ménages : « Il faut être serein pour la première partie de l'année. Je ne vais pas m'engager au-delà de mai-juin, mais en l'état, il n'y a aucune raison que les taux d'intérêt remontent ». Même constat du côté de la FNAIM, première organisation syndicale des professionnels de l'immobilier en France : « Ce qui paraît probable, c'est que les taux d'intérêt pour emprunter demeureront bas ». Bien entendu, cette stabilité des taux d'intérêt est intimement liée à l'évolution de la crise sanitaire.

Des conditions plus strictes pour avoir le meilleur taux

Si les taux d'intérêt ne devraient pas augmenter pour le moment, force est de constater que certains profils d'emprunteurs vont avoir plus de mal à obtenir un financement. En effet, la plupart des établissements financiers revoient leurs critères d'octroi. L'apport, par exemple, occupe désormais une place prépondérante. Emprunter sans apport est de plus en plus difficile, tandis qu'un niveau d'apport conséquent, entre 10 à 20 % du projet, garantit l'obtention des meilleurs taux d'intérêt. Selon Empruntis, sur 20 ans, les profils les plus attractifs pour les banques peuvent ainsi obtenir jusqu'à 0,59 % pour leur prêt immobilier, hors assurance emprunteur. Maël Bernier généralise ce principe : « Ces excellents dossiers vont pouvoir passer sous la barre des 1 % sur 20 ans ». Au-delà du niveau d'apport, il faudra également témoigner d'un faible taux d'endettement, de revenus conséquents et être en CDI.

Selon le courtier Vousfinancer, les taux moyens, en ce début janvier, sont de 1,05% sur 15 ans, de 1,25% sur 20 ans et de 1,45% sur 25 ans.

En revanche, face à l'épidémie actuelle, plusieurs catégories de la population risquent de ne pas pouvoir obtenir de financement immobilier. On inclura ici les dirigeants d'entreprises en difficulté, les salariés au chômage partiel, les employés du secteur de l'hôtellerie-restauration ainsi que les personnes travaillant dans l'aéronautique. Meilleurtaux résume : « Les banques se montrent prudentes, cela paraît tout à fait normal ».

En matière de crédit immobilier, un organisme occupe une place majeure : le Haut Conseil de Stabilité Financière. Présidé par le ministre de l'Economie, il émet des recommandations auprès des banques sur les conditions d'octroi. Après avoir durci ces critères en décembre 2019, de nouvelles annonces faites en décembre 2020 vont apporter un assouplissement bienvenu. Plus précisément, le taux d'endettement maximum conseillé est désormais de 35% au lieu de 33%. Cette hausse n'est pas sans conséquence : un foyer aux revenus mensuels de 4 000 euros pourrait emprunter jusqu'à 20 000 euros supplémentaires sur 25 ans selon le courtier Pretto. Mais attention : si ces critères n'étaient jusqu'alors que des recommandations qui pouvaient ne pas être suivies par les banques, ils pourraient devenir des contraintes légales à compter de mi-2021. Une mesure qui, sans nul doute, pourrait avoir une influence sur le nombre de crédits immobiliers accordés et sur leus taux.

Lire aussi : Tout comprendre sur le crédit immobilier [ guide complet ]

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer