La société néerlandaise PAL-V a lancé la pré-commercialisation de ses modèles volants « Liberty » et promet une livraison pour 2018. Plus autogire qu'avion, le PAL-V est un biplace à trois roues équipé d'un rotor. De nombreuses autres marques, comme Airbus, se risquent également sur le marché, malgré une réglementation très stricte.

Lavoiture volante n'est plus un rêve : les premiers modèles décollent en 2018 !
Un rêve à 299 000€
« Une voiture qui vole, un avion qui roule ». C'est ainsi que la société a décrit son PAL-V Liberty au moment d'annoncer, en février dernier, la commercialisation pour 2018 des premières véhicules de ce genre.Autogire ou gyrocoptère, le Liberty de 664 kg se déplace sur trois roues et affiche des dimensions de 4x2x1,7 mètres. Son rotor à deux pales lui donne une envergure de 10,75 mètres. Le constructeur annonce qu'il ne faut pas plus de 5 à 10 mn au Liberty pour passer du mode volant au mode roulant, le temps que le rotor se replie sur le toit de l'appareil. 100 cv de puissance sur la route et 200 cv en vol permettent une autonomie de 500 km en altitude et 1 315 km au sol.
Présenté dès 2012 sous forme de prototype fonctionnel, le PAL-V a depuis obtenu ses certifications par l'EASA (European Aviation Safety Agency) et la FAA (Federal Aviation Administration). Pour se mettre au volant de l'engin, il faudra donc, en plus du permis de conduire, une licence de pilote. Il faudra de plus s'acquitter de la coquette somme de 499 000€ pour le Liberty Pioneer et 299 000€ pour le modèle sport.
Airbus et les autres
D'autres entreprises disent travailler aussi sur des modèles de voiture volante. Elles se nomment Ehang, Terrafugia ou encore Zee.Aero et Kitty Hawk, dans lesquelles Larry Page, le cofondateur de Google, aurait investi 100 millions de dollars ! Mais un nouvel arrivant intrigue tout particulièrement, il s'agit du très sérieux poids-lourd de l'aéronautique Airbus. L'industriel européen travaillerait depuis plus d'un an sur un avion électrique individuel et autonome. Baptisé Vahana, ce modèle, développé dans la Silicon Valley par l'équipe A3 d'Airbus, pourrait effectuer son premier vol d'essai fin 2017. L'avionneur travaille parallèlement sur CityAirbus, un projet de taxi aérien pour plusieurs passagers.Outre les contraintes de développement, tous ces projets se heurtent également à des réglementations drastiques.
De nombreuses contraintes
A l'instar des drones dont les constructeurs ont dû se plier aux directives et réglementations, les fabricants de voitures volantes sont eux aussi soumis à un difficile cahier des charges. S'ils visent tous la catégorie LSA (Light Sport Aircraft), l'équivalent de l'ULM, moins contraignante, ils sont alors obligés d'alléger au maximum leurs véhicules. Toutefois la FAA a récemment accepté la certification dans cette catégorie d'un Terrafugia de 650 kg (soit 50kg de plus que le poids maximal autorisé). Ces engins nécessitent en outre des surfaces adaptées pour décoller, impossible en effet d'imaginer ce type de véhicules en milieu urbain ou sur l'autoroute.Enfin les prix restent prohibitifs, au minimum 200 000€, ce qui limite considérablement la clientèle possible et réserve ces « rêves volants » au domaine militaire ou sportif. Au moins dans un premier temps.
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