
(Crédits: Unsplash - Jason Dent)
C'est la mauvaise nouvelle que certaines copropriétés n'avaient pas vu venir: la disparition de certains réseaux téléphoniques dès l'an prochain aura un coûteux impact sur les ascenseurs. Explications.
Depuis quelques mois déjà, on connaît le calendrier de la fin des réseaux 2G et 3G des opérateurs français. C'est Orange qui ouvrira le bal dès l'an prochain avec la disparition de son réseau 2G (2028 pour la 3G). SFR et Bouygues Telecom couperont la 2G en 2026 tandis que la 3G se poursuivra jusqu'en 2028 pour le premier et 2029 pour le second (Free de son côté ne dispose pas de réseau de ce type). Si cette disparation devrait avoir un impact assez modéré pour la téléphonie, d'autres conséquences inattendues pourront se révéler beaucoup plus coûteuses.
Ce sera notamment le cas pour les copropriétés disposant d'un ou plusieurs ascenseurs . Quel rapport entre le téléphone et les ascenseurs? Il se trouve dans la cabine, généralement sous la forme d'un bouton jaune avec un pictogramme évoquant une cloche. C'est bien la téléalarme, qui doit permettre en cas de panne de joindre un opérateur censé pouvoir sortir l'usager d'une situation inconfortable, qui utilise généralement le canal du réseau téléphonique 2G ou 3G. Une technologie tout sauf marginale qui équiperait encore près de la moitié des 630 000 ascenseurs que compte notre pays, à en croire divers spécialistes du secteur. Et, bien évidemment, les copropriétés se doivent d'avoir une téléalarme fonctionnelle pour leurs ascenseurs.
Migration vers la 4G ou 5G
Toutes les copropriétés équipées avec ces technologies anciennes devront donc progressivement migrer vers la 4G voire la 5G. Cela impliquera des coûts à deux niveaux: une installation de nouveau matériel et un abonnement. Dans le meilleur des cas de figure, ce remplacement peut être gratuit pour les immeubles disposant d'un contrat de maintenance incluant ce genre d'évolution, sinon le coût matériel pourrait se maintenir sous la barre des 500 euros, à en croire le président de la Fnaim du Grand Paris, Olivier Princivalles. Selon les témoignages recueillis par Capital l'addition pourrait être plus salée, évoquant un abonnement global pour une copropriété de 18 lots qui passerait de 360 à 850 euros par an. Et on ne parle que de passage à la 4G, ceux qui voudront faire le saut direct vers la 5G devront prévoir un budget plus conséquent encore. Il reste au minimum une année pour agir, ce qui devrait laisser le temps aux copropriétés de faire jouer la concurrence afin de trouver la meilleure solution.
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