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L'érosion marine menace des logements
information fournie par Boursorama avec LabSense 25/03/2020 à 08:30

L'érosion marine en France menace entre 5 000 et 50 000 logements installés le long du littoral. La ministre de la Transition écologique et solidaire envisage plusieurs mesures pour y remédier.

iStock-Richard Villalonundefined

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Relocaliser les logements menacés

A l'instar d'autres pays européens, la France essuie de plus en plus fréquemment de violentes tempêtes qui rabotent le trait de côte, rongent le littoral et menacent directement plusieurs dizaines de milliers d'habitations. Ce sont ainsi entre 5 000 et 50 000 logements qui sont sous la menace directe de l'érosion marine et qui pourraient de fait être rayés de la carte d'ici 2100. Si ce risque bien réel n'est pas pour demain, la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne le prend déjà très au sérieux, à tel point qu'un plan comportant plusieurs mesures est échafaudé. L'idée est de changer radicalement de pratique en la matière, non plus en érigeant des digues et des barrières le long du littoral pour tenter vainement de lutter contre les vents violents, la montée des eaux et les coups de boutoirs de l'océan, mais en repensant l'implantation de ces logements situés en bord de mer ou à proximité. D'autant qu'en plus de l'érosion marine, les crues et les inondations se répètent, et ce sont 17 millions de Français qui sont exposés à ces risques qui coûtent plus de 550 millions d'euros par an à l'Etat. Aussi, l'idée principale de la ministre est de relocaliser progressivement tous les logements concernés par ces risques. La ministre explique qu'il "faudra éviter de nouvelles constructions et relocaliser un certain nombre d'habitations et d’équipements » tout en rappelant que "sur une partie de notre territoire, comme en Vendée ou dans la Somme, le trait de côte recule de 50 cm à 1,5 m par an".

Interdire les nouvelles constructions dans les zones noires

Dans le même temps, de nouvelles zones noires seront définies le long des côtes françaises, comme cela a été fait suite à la tempête Xynthia qui avait provoqué 47 morts le long du littoral vendéen. Ces zones en cours de définition seront interdites à toute nouvelle construction et les bâtis qui s'y trouvent seront déplacés. Le but est de "rendre les parcelles à la nature" comme l'explique la ministre. Car force est de constater que l'érosion marine ne cesse de s'amplifier, comme dans le Morbihan notamment où le trait de côte recule de 1,50m à 3m par an. Le plan de la ministre prévoit notamment des indemnisations pour les dizaines de milliers d'occupants de ces logements. Qui plus est, afin d'obtenir un permis de construire pour les nouvelles constructions situées sur le bord de mer, les bâtiments concernés devront obligatoirement être démontables. Chose qu'à déjà entrepris la ville de Lacanau en Gironde car comme l'explique la ministre  " Lassée d'investir dans des ouvrages de défense contre la mer de plus en plus coûteux, elle a décidé d'interdire toute nouvelle construction sur le front de mer sauf si elles sont temporaires et réversibles. "

3 commentaires

  • 25 mars 09:43

    L'habitat n'a rien à faire en front de mer.


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