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L’épargne des Français au secours de l’économie
information fournie par Boursorama avec LabSense 29/07/2020 à 08:30

Les économies réalisées par les Français durant le confinement sont sollicitées pour relancer l’économie. A la fin de l’année 2020, la pandémie devrait représenter une perte de près 165 milliards d'euros de revenus pour l’économie française. A terme, 96 milliards d'euros seront absorbés par l’Etat, 54 milliards d'euros par les entreprises et environ 14 milliards d'euros par les ménages. Privés de consommation courante pendant le confinement, les foyers français qui le pouvaient ont reportés une partie importante de leurs revenus sur leurs produits d’épargne. Des économies qui se chiffreraient à 75 milliards d'euros au mois de juillet. L’Etat lorgne sur cette épargne colossale pour relancer l’économie hexagonale et réduire le déficit commercial. Décryptage.

iStock-MicroStockHub

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75 milliards d'euros d’épargne

Durant la pandémie, faute de pouvoir consommer, les épargnants français qui ont continué à toucher leurs revenus ont constitué une « épargne de précaution ». Le Livret A, qui reste le produit d’épargne le plus populaire, a connu en avril une collecte historique. Les épargnants les plus téméraires ont également « profité » de la pandémie pour investir en bourse. L’autorité des marchés financiers a ainsi récemment indiqué qu’entre fin février et début avril, les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par quatre par rapport à la même période l’année dernière. Forcée ou opportuniste, l’épargne des Français se chiffrerait à 75 milliards d'euros entre le 17 mars et le 5 juillet selon l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Un appel à la consommation

Fin mai, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud lançait un appel aux épargnants français, les enjoignant à ressortir et à consommer. L’objectif de l’Etat était alors de réinjecter rapidement dans l’économie les milliards d’euros accumulés durant le confinement. Quelques semaines plus tard, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, estimait qu’il faudrait du temps pour que cette épargne se répercute sur l’investissement et les dépenses. Selon les pronostics des économistes de l'OFCE « une part significative des 75 milliards d'euros d'épargne accumulée du 17 mars au 5 juillet pourrait ne pas être consommée à court terme ».

Un accroissement du déficit commercial

A cause des incertitudes qui planent sur l’évolution de la situation sanitaire, les épargnants français hésitent à investir dans le secteur des services. Ils semblent se rabattre vers des biens de consommation, comme des vêtements, des voitures ou encore de l’électronique, la plupart de ces produits étant fabriqués à l’étranger. Selon l’Insee, si 85 % des services hexagonaux sont « made in France », seuls 36 % des biens manufacturés achetés par les Français le sont. Une mauvaise nouvelle pour les entreprises françaises, notamment celles des secteurs de la restauration, de l’hébergement et du tourisme, durement impactées par l’arrêt des activités durant la pandémie. Si la tendance se confirme dans les prochains mois, l’épargne des Français, investie ailleurs, pourrait alors accroitre le déficit commercial du pays.

5 commentaires

  • 29 juillet 12:54

    Bravo a Ellionis le nouvel économiste de comptoir. Spécialiste de la dette publique, de facebook et twitter. Encore un qui aura peut-être quelques remords quand un fonctionnaire viendra le protéger un samedi soir, qu'une infirmière le soignera un dimanche après-midi, etc .... .


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