
Jusqu'à quel âge peut-on souscrire une assurance vie ? / iStock.com - Drazen Zigic
Pourquoi souscrire une assurance vie ?
L'assurance vie reste le placement privilégié des Français, avec plus de 1 965 milliards d'euros d'encours fin 2024. Son succès se justifie par ses multiples atouts. On peut souscrire un contrat d'assurance vie pour épargner, préparer sa retraite, transmettre son patrimoine, protéger ses proches. L'épargnant bénéficie également d'une disponibilité permanente de l'argent placé et d'un régime fiscal très intéressant. Ainsi, les sommes sont totalement exonérées d'impôt à compter du moment où le bénéficiaire du contrat est le conjoint du défunt (marié ou partenaire de Pacs) ou ses frères et sœurs (sous certaines conditions), mais aussi certains organismes non lucratifs. L'assurance vie permet également une diversification du portefeuille d'investissement, avec plusieurs supports possibles. L'aide d'un conseiller est importante, afin d'opter pour une assurance vie adaptée à sa situation. Il prendra en compte un certain nombre de critères : objectifs de l'assurance vie (épargne, retraite, patrimoine, optimisation…), mode de gestion (libre, pilotée…), frais (entrée, gestion, arbitrage…), fiscalité, options et garanties (clause bénéficiaire, rente viagère…). Il accompagnera également le souscripteur dans le choix des supports d'investissement (fonds en euros, unités de compte…).
Avant et après 70 ans : quelles différences ?
Contrairement aux idées reçues, il est possible de souscrire une assurance vie après 70 ans, même si une recommandation de la FFA (Fédération française de l'assurance) fixe la limite à 85 ans. Cet âge butoir varie selon les compagnies d'assurance et les types de contrats. Ainsi, les contrats d'assurance vie classiques imposent souvent un âge limite compris entre 75 ans et 85 ans, alors que pour les contrats spécifiques (tels que les assurances vie avec rente viagère), la limite est plus basse (70 à 75 ans). L'état de santé du souscripteur peut également rentrer en ligne de compte, avec un questionnaire médical imposé par certains assureurs. Jusqu'à 70 ans, les sommes versées bénéficient d'un abattement de droits de succession de 152 500 € par bénéficiaire sur la valeur de rachat du contrat. Une taxe forfaitaire s'applique ensuite au bénéficiaire : 20 % pour la part comprise entre 152 501 € et 852 000 €, puis de 31,25 % pour la part excédant 852 000 € (pour les décès survenus après le 1er juillet 2014). Après 70 ans, l'abattement est limité à 30 500 €. Le capital placé avant les 70 ans du souscripteur continue à bénéficier de l'abattement de 152 000 €, la minoration ne s'appliquant que pour les sommes versées après 70 ans. Avantage conséquent pour les versements effectués après cette limite d'âge : les intérêts et plus-values issus des versements sont totalement exonérés d'impôts. Il est plutôt conseillé, après 70 ans, de souscrire une deuxième assurance vie en complément de la première, afin d'optimiser l'épargne en misant sur des unités de compte au rendement intéressant. Dans le cadre de successions importantes, une optimisation des versements est possible lorsque le souscripteur approche les 70 ans. Il peut alors alimenter ses contrats de façon à atteindre le plafond de 152 000 € par bénéficiaire.
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