
Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers. (© DR)
Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l’Institut du Management des Services Immobiliers, a accordé un entretien au Revenu. Selon lui, la dégradation de l'environnement économique ne peut pas être sans effet sur le marché immobilier. Il anticipe des baisses de prix plus ou moins marquées selon les villes.
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire pour le marché immobilier des particuliers ?
Henry Buzy-Cazaux :
Je suis surpris, je ne le cache pas, par les discours ambiants quant aux conséquences de la crise économique sur le marché du logement.
La plupart des commentateurs semblent considérer que ce secteur d’activité, fondé sur la réponse à des besoins primaires, l’immobilier constituant une valeur refuge, va repartir presque allègrement. Les mêmes experts ne considèrent pas que la valeur des biens en sera affectée, ou de façon très marginale. Je ne partage pas cette vision.
La nation entière a d’abord subi un choc profond et après avoir été assommé, il faut un certain temps pour reprendre ses esprits, surtout en vue d’un investissement qui représente en moyenne cinq années de revenu net et pour lequel on va s’endetter vingt ou vingt-cinq ans.
Redémarrage des prêts immobiliersIl est clair en outre que cette crise sanitaire, en mettant quasiment en panne l’économie, va laisser des traces sur le pouvoir d’achat immobilier de la totalité des ménages. On ne le mesure pas encore avec précision, mais la réalité est incontestable. Les indicateurs essentiels sont sombres, avec une hausse de près de 10% du chômage en sortie de confinement, sans compter ce qui ne se quantifie pas, comme ce qu’il est convenu d’appeler les petits boulots ou l’économie du
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