
(Crédits: Pixabay - Peter H.)
Selon le baromètre d'un portail de petites annonces immobilières de notaires, la majorité d'entre eux conseillent de vendre, entre perspectives de baisse des prix et instabilité politique.
À écouter certains spécialistes de l'immobilier, c'est quasiment toujours le moment d'acheter : soit le marché est solide et on estime qu'il va continuer à s'apprécier ou alors il a baissé et l'on peut faire des affaires en attendant qu'il remonte. Cette fois-ci pourtant, les notaires interrogés par le portail de petites annonces Immonot prennent clairement parti: selon eux, l'heure est à vendre bien plus que d'acheter. La précédente livraison de ce baromètre conseillait déjà de vendre mais avec une faible avance: 45% des sondés privilégiant la vente, 22% l'achat et 33% conseillant d'attendre. Désormais la donne a bien changé, la consigne affichée étant «vendre coûte que coûte» avec 78% des notaires et négociateurs interrogés étant en faveur de la vente contre seulement 15% qui privilégient l'achat en priorité et 7% qui restent hésitants.
Comment en est-on arrivé là alors que le printemps apportait des signes d'optimisme? C'est principalement le contexte politique qui serait à pointer du doigt. «Tout changement politique a un effet plus ou moins désastreux sur l'activité immobilière», peut-on lire dans le compte-rendu du dernier baromètre. Et quand on y ajoute l'incertitude sur le futur gouvernement, son approche fiscale, sa gestion des déficits... Résultat: toutes les prévisions se font désormais pessimistes.
Deux tiers des sondés prévoient des baisses de prix
La baisse des taux d'intérêt qui avait permis un retour sur le marché de certains candidats à l'achat pourrait bien s'inverser à nouveau si les déficits publics devaient s'envoler. Résultat: pas moins de 67% des sondés estiment que les prix de l'immobilier vont baisser dans les mois qui viennent (contre 32% auparavant) et 68% pensent que les prix des terrains vont suivre cette tendance baissière (contre 46% auparavant). Pour les commerces, ils sont même 70% à voir noir.
Et cette baisse de prix ne profiterait pas à l'activité, puisque 58% des personnes interrogées estiment qu'elle baissera dans les deux mois qui viennent. «Il est très improbable qu'une situation politique plus stable intervienne avant la fin de l'année et que se dessine alors une reprise du marché immobilier» , poursuit encore Immonot. «Nous sommes encore loin d'un marché normalisé» , déclarait Me Thierry Delesalle, porte-parole des notaires du Grand Paris au Figaro immobilier avant même le second tour des élections législatives . Entre attentisme, attente déraisonnable de taux ultra-bas à des niveaux qui ne reviendront pas, Me Delesalle se déclarait déjà «pessimiste» avant le verdict des urnes. Et la suite des événements ne lui a donné aucune raison de réviser son jugement.
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