
Des maires et de nombreuses associations avaient dénoncé la suppression progressive de dizaines de milliers de places en hébergement d'urgence en 2023. (Illustration) (Pixabay / neshom)
Le gouvernement a décidé de ne pas supprimer de places en hébergement d'urgence en 2023, contrairement à ce qui avait été annoncé précédemment. Le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein a annoncé vendredi 28 octobre que le nombre de places accordées aux personnes sans domicile serait ainsi maintenu l'année prochaine.
Le gouvernement a annoncé vendredi 28 octobre qu'il renonçait à supprimer des places en hébergement d'urgence pour les personnes sans domicile en 2023, comme il le prévoyait jusqu'ici. « On a décidé de réinscrire 40 millions d'euros sur le budget 2023 sur l'hébergement d'urgence , a déclaré Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement. Ça correspond à une stabilisation du nombre de places pour l'année 2023. Donc la baisse qui était annoncée est supprimée. »
Jusqu'à 198 000 places en 2023
La veille, dix maires socialistes et écologistes de grandes villes avaient dénoncé la fermeture annoncée de places d'hébergement dans une lettre à la Première ministre Élisabeth Borne. Les élus jugeaient «
intolérables »
ces
« mises à la rue pures et simples »
.
La fermeture annoncée avait également fait bondir les associations d'aide aux mal-logés.
Selon le ministre du Logement, il y aura finalement entre 197 000 et 198 000 places ouvertes en 2023. Jusque-là, l'exécutif, qui avait porté à 200 000 le nombre de places en hébergement d'urgence à l'occasion de la pandémie de Covid-19, envisageait dans son projet de budget de ne plus en financer que 193 000 fin 2022 et 186 000 fin 2023.
Abandonner la gestion au thermomètre pour le moment
« Dans la situation actuelle, compte tenu notamment de notre volonté de ne pas laisser un enfant à la rue, ça nous a paru important d'avoir cette prise en compte de la situation et de rester au même niveau » , a déclaré Olivier Klein. Les places en hébergement d'urgence seront maintenues toute l'année, contrairement à la « gestion au thermomètre » pratiquée avant 2019 en fonction de la trêve hivernale.
« La volonté du gouvernement, c'est de ne surtout pas reprendre une gestion de l'hébergement d'urgence au thermomètre , a ajouté Olivier Klein à ce sujet. Cette position ne remet pas en cause non plus la priorité du gouvernement d'aller vers un nouveau plan quinquennal pour le logement d'abord, parce que notre objectif est bien de sortir les personnes de la rue. »
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