Les dépenses publiques, rapportées à la richesse nationale, ont légèrement diminué en Europe l'an dernier mais restent élevées.
Au sein de l'UE, la France apparaît comme le second pays où les dépenses des administrations publiques, rapportées à la richesse nationale, ont été les plus élevées en 2014. À l'échelle du Vieux continent, ces dépenses régressent tout de même légèrement par rapport à 2013.
En pleine crise grecque due à la soutenabilité de ses finances publiques, les données d'Eurostat publiées mardi 7 juillet ne manqueront pas d'interpeller.
« En 2014, les dépenses totales des administrations publiques se sont élevées à 6.701 milliards d'euros dans l'Union européenne. Cela représente près de la moitié (48,1%) du PIB de l'UE en 2014, contre 48,6% en 2013 », relevait mardi l'organe de statistiques européen.
Les disparités sont fortes entre les Etats européens. En termes de dépenses rapportées à la richesse nationale, la France et les pays nordiques apparaissent en tête du classement. « Parmi les États membres de l'UE, les dépenses des administrations publiques ont varié en 2014 de moins de 35% du PIB en Lituanie et en Roumanie à plus de 57% en Finlande, en France et au Danemark », résume Eurostat.
La protection sociale et la santé représentent plus de la moitié de ces dépenses
Il convient de regarder en détails la répartition de ces dépenses publiques de manière à éviter les idées reçues.
Eurostat résume : « dans l'UE, la fonction "protection sociale" a été de loin la plus importante, comptant pour 40,2% du total des dépenses des administrations publiques. Viennent ensuite les fonctions "santé" (14,8%), "services généraux des administrations publiques" tels que les affaires étrangères et les opérations concernant la dette publique (14,1%), l'"enseignement" (10,3%) puis les "affaires économiques" (8,8%) ».
L'organe de statistique ne manque pas de remarquer que « ces données à l'échelle de l'UE masquent toutefois des différences considérables entre États membres en ce qui concerne tant la part que le classement de chaque fonction de dépenses des administrations publiques ». En France, les statistiques publiées apparaissent dans la moyenne européenne, avec 42,9% des dépenses dues à la "protection sociale" et 14,2% pour la "santé".
La Grèce a fait le plus gros effort de réduction des dépenses publiques en 2014
Au cours de l'année dernière, les Etats européens dans leur ensemble ont fait un petit effort de réduction des dépenses publiques. « Les dépenses totales des administrations publiques en proportion du PIB ont diminué en 2014 de 0,5 point de pourcentage dans l'UE par rapport à leur niveau de 2013 », explique ainsi Eurostat.
Dans le contexte actuel, on peut également s'intéresser aux données concernant les dépenses publiques grecques. Or, le pays ressort comme celui ayant fait le plus d'efforts au cours de l'année dernière en matière de réduction des dépenses publiques. « Des baisses significatives ont été observés en Grèce (-10,7 points de pourcentage) et en Slovénie (-9,9 pp) », poursuit la même source. Le constat est en revanche inversé à Chypre, où les dépenses publiques ont nettement augmenté par rapport à l'an passé (+7,7%).
Dépenses publiques par habitant
Eurostat calcule par ailleurs le niveau de dépenses publiques de chaque Etat de l'UE, rapporté au nombre d'habitants de ces Etats. Ainsi, en France, les dépenses des administrations publiques ont représenté 1226 milliards d'euros, soit 18.530 euros par habitant selon Eurostat.
En comparaison, en Allemagne, les dépenses publiques représentent 15.469 euros par habitant, un chiffre semblable à celui du Royaume-Uni. En Grèce, ce même montant est de 8.039 euros par habitant. Les valeurs extrêmes sont atteintes à la baisse par la Bulgarie (2.279 euros par habitant) et à la hausse par le Danemark (25.987 euros par habitant).
X. Bargue
27 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer