Les promoteurs chinois rivalisent d’ingéniosité pour écouler leurs invendus. Afin d’attirer des agriculteurs, ils leur proposent de financer en partie les logements avec leurs produits.
Quand le marché est difficile, il faut faire preuve d’ingéniosité. C’est une recette qu’appliquent actuellement à la lettre les promoteurs chinois. Comme le révèle cet article du Monde , ils n’hésitent plus désormais à proposer de payer leurs logements (pour partie) en produits agricoles. Il faut dire que le secteur immobilier en Chine est toujours aux prises avec les contrecoups de la stratégie zéro Covid et est contraint à respecter une campagne de désendettement du secteur.
Alors, pour séduire une clientèle d’agriculteurs a germé l’idée de leur permettre de financer leur habitation avec ce qu’ils produisent. Le Monde cite ainsi l’exemple du promoteur immobilier Jianye qui vise les paysans du Henan et diffuse des publicités où il leur propose cinq yuans (0,75 euro) pour une livre d’ail. Il en aurait ainsi reçu pas moins de 430 tonnes entre fin mai et début juin, livrées par trente agriculteurs qui ont franchi le pas.
Une échéance à 1 milliard
Devant le succès de cette opération, d’autres promoteurs n’ont pas hésité à embrayer le pas, l’un acceptant des pastèques, l’autre du blé voire des pêches, etc. À chaque fois, les prix d’achat des productions agricoles sont supérieurs à ceux du marché pour que l’opération soit vraiment séduisante. Une situation qui traduit aussi la fébrilité des promoteurs qui ont désespérément besoin de conclure des ventes pour ne pas risquer la faillite, à l’image des difficultés du géant du secteur Evergrande. Tout récemment encore, un autre mastodonte de l’immobilier, Shimao Group, installé à Shanghaï a manqué une échéance de 1 milliard de dollars. Et là, pas question de payer en pastèques.
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