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Électricité : vers une hausse des prix de 10% en 2022 ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/09/2021 à 10:53

L'UFC-Que Choisir prévoit une hausse de 10% des prix de l'électricité en février, ce qui représenterait "une augmentation moyenne de 150 euros par an pour un ménage se chauffant à l’électricité".

(Photo d'illustration) ( AFP / DENIS CHARLET )

(Photo d'illustration) ( AFP / DENIS CHARLET )

Les prix de l'énergie ont nettement augmenté ces derniers mois en France, comme dans le reste du monde, essentiellement en raison de la reprise économique post-Covid. Les prix du gaz ont augmenté de près de 9% en septembre , après plus de 5% en août et près de 10% en juillet, le litre d'essence se vend à près de deux euros, et les prix de l'électricité pourraient également prochainement exploser , prévient l'UFC-Que Choisir, rapporte Le Parisien lundi 20 septembre.

En janvier, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) proposera comme chaque année sa révision des tarifs réglementés pour février, auxquels sont soumis 70 % des consommateurs, soit 22 millions de ménage. Se basant sur "la méthodologie officielle de calcul du tarif réglementé de vente", le tarif réglementé en vigueur (TRV), fixé par les pouvoirs publics sur avis de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), l'association de défense des consommateurs juge que la hausse moyenne des tarifs décidée par les pouvoirs publics début 2022 pourrait se chiffrer à 10% . "Si les cours se maintiennent à de tels niveaux, la hausse sur la facture devrait être autour de 10 %", anticipe également Julien Teddé, dirigeant du courtier Opéra Energie, auprès des Échos .

"Concrètement, cela représentera une augmentation moyenne de 150 euros par an pour un ménage se chauffant à l’électricité . En seulement deux ans, la facture d’électricité aura ainsi encore augmenté de 25 %. C’est du jamais-vu", s'insurge Alain Bazot, le président de l'UF-Que Choisir.

Record à plus de 100 euros le MWh

Les prix flambent en effet actuellement sur les marchés de gros. Sur le marché à terme, l'électricité pour livraison en 2022 en France vient de battre un record à plus de 100 euros le MWh (le dernier record en date remontait à juillet 2008 avec 93,29 euros du MWh). Ces prix ont ainsi fortement augmenté dernièrement : ils étaient encore légèrement sous les 80 euros début août.

Même si la France produit principalement son électricité avec l'énergie nucléaire, les prix de gros de l'électricité suivent en effet ceux des matières premières (gaz et charbon), en forte hausse avec la reprise économique mondiale, et sont influencés par la hausse des prix des quotas d'émission du CO2.

Autre élément à prendre en compte : le volume d’électricité d’origine nucléaire (Arenh, pour "accès régulé à l'électricité nucléaire historique"), qu’EDF a obligation de revendre à prix fixe (soit 42 euros le mégawattheure) à ses concurrents. Ce mécanisme est plafonné à un volume de 100 térawattheures (TWh) mais le gouvernement peut relever ce maximum à 150 TWh, ce que réclament de nombreuses associations, comme l'UFC Que Choisir, la CLCV, les opérateurs alternatifs (Engie, TotalEnergies, Plüm, ekWateur, etc...) ou encore l'Union des industries utilisatrices d'énergie (Uniden).

Un relèvement qui risque de peser sur EDF, qui se plaint de devoir ainsi brader son électricité à ses concurrents, tandis qu'une augmentation du tarif versé à l'électricien nécessiterait le feu vert de la Commission européenne, qui veille à la concurrence.

"Il faut revoir tout le système de calcul des tarifs"

Dans ce contexte, l’UFC-Que choisir demande aux pouvoirs publics de baisser une partie de la TVA , qui représente 13% de la facture, et appelle d’ailleurs les consommateurs à signer sur son site sa pétition : "TVA sur les taxes énergétiques : halte à l’escalade fiscale".

Alors que le gouvernement a annoncé la semaine dernière une rallonge de 100 euros du chèque énergie , qui bénéficie à 5,8 millions de ménages français, Alain Bazot dénonce "un cautère sur une jambe de bois". "80 % des ménages en sont privés et, cela ne couvre même pas le montant de l’augmentation de l’électricité en janvier prochain. Et c’est sans compter toutes les augmentations à venir des autres énergies", déplore-t-il, appelant "à revoir tout le système de calcul des tarifs".

12 commentaires

  • 20 septembre 16:05

    Curieux que cet article ne mentionne nullement la part de plus en plus grande sur nos factures des subventions aux énergies dites renouvelables qui coûtent une fortune pour un rendement ridicule. En outre, la part toujours plus lourde des taxes permet encore une fois à ce socialisme rampant de pénaliser la grande majorité des Français tout en redistribuant une partie sous forme de chèques énergie toujours aux mêmes personnes.


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