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Des élus s'appuient sur la loi pour demander l'interdiction du Black Friday
information fournie par Le Figaro 10/11/2020 à 08:17

Le Black Friday continue d'être l'objet de contestations (Crédits photo : Unsplash - Markus Spiske  )

Le Black Friday continue d'être l'objet de contestations (Crédits photo : Unsplash - Markus Spiske )

Dans un courrier envoyé au premier ministre, une vingtaine de parlementaires demandent la suppression de cette opération de promotion.

Le Black Friday continue d'être l'objet de contestations. Après cinq parlementaires Les Républicains puis des fédérations de commerçants, c'est au tour d'une vingtaine de députés de demander au premier ministre d'interdire cette vaste opération de promotion importée des États-Unis.

C'est désormais au tour de députés dont l'écologiste Delphine Batho, Cédric Villani (LREM) ou encore Matthieu Orphelin (EDS), qui ont envoyé un courrier à Jean Castex. Les élus s'appuient sur l'article 12 de la loi du 10 février 2020 sur la lutte contre le gaspillage alimentaire et qui est venue modifier le Code du commerce. Ainsi, « nous demandons à Jean Castex de faire respecter la loi que nous avons votée », a tweeté la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho. Selon les parlementaires, cet amendement surnommé "l'amendement anti-Black Friday" « a été adopté par le législateur pour lutter contre le Black Friday considéré désormais comme une pratique commerciale trompeuse », écrivent les élus dans leur lettre envoyée au premier ministre.

La campagne de rabais n'est pas illégale répond Le Maire

La campagne de rabais n'est pas illégale répond le ministre de l'Économie, sur BFMTV. Bruno Le Maire affirme que « le Black Friday c'est une opération promotionnelle d'ordre privé, je n'ai pas la possibilité de l'interdire. Il faut parier sur la responsabilité des commerçants et des distributeurs, a expliqué le ministre. (...) J'invite les commerçants et les distributeurs à discuter entre eux pour savoir quelle solution ils veulent apporter sur le Black Friday. Le décaler, l'étaler c'est à eux de le décider. La responsabilité de l'État ce sont les soldes ». Un peu plus tôt dans la journée, le ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie tenait un discours similaire sur Europe 1 : « Nous sommes en train de nous demander si nous devons interdire le Black Friday mais ce que je tiens à dire c'est que nous tous, en tant que citoyens et consommateurs, nous pouvons faire le choix de consommer Français ».

L'opération promotionnelle est également sous le feu des critiques des défenseurs des petits commerces. Quatre fédérations de magasins de centre-ville et centres commerciaux demandent en effet au gouvernement de restreindre les ventes en ligne « aux seuls produits de première nécessité » et d'interdire le « Black Friday », dans une tribune publiée dans le Journal du dimanche. Selon eux, les plateformes de commerce en ligne comme Amazon et Alibaba « redoublent désormais de propagande pour attirer les clients, nos clients » à l'approche de la période des soldes du Black Friday, fin novembre, et de Noël. Ils demandent « l'interdiction immédiate du Black Friday 2020 ».

Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l'Industrie, avait demandé à la direction d'Amazon France de suspendre la pré-campagne promotionnelle autour du Black Friday. Amazon a accepté d'annuler la campagne mais il continue de commercialiser des articles à prix cassé. En réponse à cette question récurrente d'annulation de ce moment de vaste promotion, Amazon affirme avoir « très envie qu'il y ait un Black Friday sur Amazon ». Néanmoins, la firme américaine n'exclut pas de devoir annuler l'événement cette année. Interrogé par BFM TV, le directeur général d'Amazon France, Frédéric Duval, répond : « Nous verrons par la suite », laissant la porte ouverte aux spéculations.

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