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Crédit immobilier : la barre symbolique des 3 % en passe d'être franchie
information fournie par Moneyvox 07/04/2023 à 14:06

(Crédits photo: © RealPeopleStudio - stock.adobe.com)

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Depuis plusieurs mois, les taux d'intérêt des prêts immobiliers sont en hausse. Ils pourraient même bientôt franchir la barre symbolique des 3 %, ce qui est d'ailleurs déjà le cas pour les durées les plus longues.

2,82 % : tel est le taux d'intérêt moyen accordé par les banques dans le cadre d'un financement immobilier, toutes durées confondues, en février 2023 selon l'Observatoire Crédit Logement / CSA. Le seuil des 3 % s'approche ainsi à vive allure. Cette situation a de quoi inquiéter les futurs propriétaires, dont la capacité d'emprunt est mécaniquement réduite avec l'augmentation des conditions de crédit. Quelle est la situation, et à quoi faut-il s'attendre pour les prochains mois ?

Des taux qui dépassent déjà les 3 % sur les durées les plus longues

En moyenne, les taux immobiliers ont atteint 2,82 % en février 2023 selon les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement / CSA. Mais ces chiffres cachent une autre réalité : celle des taux accordés aux Français qui empruntent sur les durées les plus longues. En effet, le courtier Vousfinancer précise que, sur le mois de mars, les crédits accordés sur 20 ans ont atteint en moyenne 3 %, et même 3,2 % sur 25 ans.

Ces chiffres varient également d'un établissement financier à l'autre. Ainsi, Vousfinancer note que certaines banques "affichent désormais des taux supérieurs à 3 % sur toutes les durées, pouvant même aller jusqu'à 3,75 % sur 25 ans au maximum". Dès lors, rien d'étonnant à ce que les montants octroyés par les banques aux Français pour l'acquisition d'un bien immobilier ne cessent de diminuer, et ce malgré la révision de la méthode de calcul du taux d'usure, le taux maximum au-dessus duquel la banque ne peut pas prêter.

En janvier 2023, la Banque de France précisait ainsi que le total des emprunts accordés, renégociations incluses, était de 14,4 milliards d'euros, contre 15 milliards au mois de décembre et 18,2 milliards en novembre. Par rapport à 2022, la différence est encore plus flagrante : au mois de janvier 2022, le total des crédits à l'habitat octroyé atteignait 23,7 milliards d'euros, soit une baisse de près de 40 % en l'espace d'un an !

Lire aussi : Crédit immobilier : est-il encore possible d'acheter un logement pour la première fois ?

Être propriétaire d'un bien immobilier, un nouveau luxe ?

Selon une enquête menée par l'institut Ifop pour la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles, près de 3 Français sur 4 (74 %) jugent que les biens immobiliers sont en passe de devenir des produits de luxe. Une proportion bien supérieure à celle enregistrée un an auparavant, avec 54 % des personnes interrogées partageant cette opinion, en lien avec le contexte de hausse des taux d'intérêt, mais aussi avec un maintien des prix du foncier.

En effet, la hausse des taux d'intérêt, pour le moment, n'est pas accompagnée par une diminution des prix des biens immobiliers. Or, l'augmentation des taux diminue mécaniquement la capacité d'emprunt d'un ménage. Le site d'information financière MoneyVox illustre cette situation par un exemple concret : "un couple avec 4 200 euros de revenus pouvait emprunter 300 000 euros à 1% sur 20 ans en 2021, contre 248 000 euros actuellement à 3% sur 20 ans, soit 52 000 euros de moins".

Avec des maisons et des appartements proposés à des prix comparables à ceux des années où il était possible d'emprunter à moins de 2 %, voire à moins de 1 %, rien d'étonnant donc à ce que le volume des prêts immobiliers accordés soit en recul. Pour 21 % des personnes interrogées par l'Ifop, la propriété immobilière est même associée à un privilège, et réservée à une élite. Ceci est particulièrement vrai dans les régions où les prix des biens sont déjà très élevés, à l'instar de la région parisienne ou des grandes agglomérations.

6 commentaires

  • 09 avril 17:51

    le taux augmentent les revenus aussi


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