L’apport personnel est essentiel au financement de l’achat d’un bien immobilier. Faut-il pour autant mobiliser toute son épargne ?

Crédit immobilier, investir toute son épargne est-il vraiment avantageux ? - iStock-t_kimura
Réduire le recours au crédit
L’achat d’une résidence principale nécessite souvent la mobilisation d’un apport issu de l’épargne personnelle. Cet apport représente, dans la majorité des cas, 10 % du prix d’achat du bien immobilier et il permet de couvrir les frais annexes, comme les frais de dossier et de notaire. Un apport personnel plus important peut jouer un rôle dans la négociation du taux d’emprunt et de la durée du prêt avec les établissements bancaires. En effet, certaines banques peuvent proposer un taux bonifié à un emprunteur qui se présenterait avec un apport de 20 %. Un taux plus avantageux et une durée de prêt réduite permettent de réduire les intérêts. Dans ce cas, le recours à l’épargne personnelle est effectivement une option intéressante pour réduire le coût total du financement du bien.
Ne pas dépasser le seuil d’endettement
Dans la réalité, l’augmentation des taux d’emprunt et l’inflation croissante impactent lourdement le projet d’achat de certains ménages. Ces derniers se retrouvent contraints de puiser dans leur épargne personnelle pour assurer la viabilité de leur projet auprès des banques. Depuis le 1er janvier de cette année, les établissements bancaires doivent en effet limiter à 25 ans la durée des crédits immobiliers qu'elles accordent aux particuliers, et s’assurer que le taux maximum d'endettement des aspirants emprunteurs ne dépasse pas 35 % de leurs revenus. Dans le cas d’une demande de prêt, la mobilisation excessive et forcée de l’épargne peut fragiliser la situation financière des emprunteurs.
Taux fixes vs taux variables
Actuellement, les taux d’emprunts, malgré leur augmentation, restent relativement bas. Si les taux d’intérêt des emprunts immobiliers sont fixes, ceux des produits d’épargne varient en fonction de l’inflation. Cette dernière, qui devrait atteindre 7 % en France en septembre, devrait donc théoriquement faire augmenter l’enveloppe de l’épargne globale dans les prochains mois. Pour les experts, les emprunteurs qui le peuvent ne devraient donc pas piocher dans leur épargne, au risque de perdre les potentiels bénéfices de leurs placements.
Conserver une épargne de précaution
Avec l’inflation galopante, le conseil s’applique également aux ménages plus fragiles, dans le cadre de la mobilisation de fonds pour une dépense impromptue. L’épargne de précaution permet aux acheteurs de faire face au changement d’une chaudière, à des travaux imprévus ou à un changement de situation familiale (perte d’un emploi, séparation ou naissance d’un enfant, par exemple). L’épargne de précaution est habituellement composée de l’équivalent de trois mois de salaire et placée sur un produit d’épargne où l'argent est facilement déblocable, comme un livret A.
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