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Crédit immobilier: Bruno Le Maire va-t-il donner un coup de pouce aux ménages?
information fournie par Le Figaro 26/09/2023 à 07:30

INFOGRAPHIES - Le ministre de l’Économie va s’entretenir ce mardi avec le gouverneur de la Banque de France pour tenter d’améliorer la situation sur le crédit immobilier.

Les emprunteurs immobiliers ont-ils fini de manger leur pain noir? Aux dires des experts, les taux de crédit, qui ont plus que triplé en moins de deux ans, pourraient atteindre leur pic d’ici la fin de l’année, entre 4,5% et 5% (hors assurance et frais). Avant de se stabiliser sur plusieurs mois. La baisse n’est donc pas pour tout de suite mais c’est déjà une bonne nouvelle pour les ménages désireux d’acheter un logement. Une autre serait en préparation: augmenter le taux d’endettement maximal. Actuellement, il ne peut pas dépasser 35% des revenus disponibles des emprunteurs, sauf pour 20% de dossiers dits «dérogatoires».

Bruno Le Maire , qui selon nos informations, va s’entretenir avec le gouvernement de la Banque de France ce mardi, ne serait plus si hostile à augmenter ce taux, selon Sacha Houlié, député Renaissance de la Vienne . La hausse du taux d’endettement ferait partie des pistes à l’étude. « Nous sommes extrêmement attentifs à la dynamique de production de crédits immobiliers en France », affirme au Figaro l’entourage du ministre de l’Économie et des finances. Or, actuellement, elle n’est pas bonne. Bien au contraire. Les banques n’ont jamais aussi peu prêté aux ménages. La production de crédit immobilier s’élève à seulement 10,1 milliards d’euros, en juillet (voir ci-dessous) , selon la Banque de France . Du jamais vu depuis six ans (hors crise du Covid)! En moins de deux ans, ce chiffre a fondu de plus de la moitié. « L’objectif n’est pas de mettre fin au cadre HCSF (Haut conseil de stabilité financière) mais de trouver le meilleur équilibre entre protection du surendettement et l’accès au crédit », assure-t-on à Bercy.

Numéro d’équilibriste de Le Maire

Le ministre de l’Économie, qui préside ce HCSF, doit en effet se livrer à ce drôle de numéro d’équilibriste pour essayer de contenter toutes les parties. Un exercice d’autant plus complexe que tant que les taux de crédit n’étaient pas assez élevés, les marges des banques sur le crédit immobilier étaient trop faibles. Conséquence: plusieurs établissements financiers ont rechigné à accorder des prêts et de plus en plus de ménages - notamment des emprunteurs solvables - ont été exclus du marché . De quoi provoquer une crise de grande ampleur! Une situation en voie d’amélioration mais qui reste encore fragile.

D’aucuns parmi les professionnels de l’immobilier réclament que le reste-à-vivre (la somme qui vous reste en poche une fois que vous avez payé votre mensualité, pour régler les dépenses du quotidien) soit plus pris en compte par les banques pour prendre en considération les différents profils des emprunteurs. Ce que la règle du taux d’endettement ne permet pas de faire. « Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra espérer sortir le marché immobilier de son atonie », affirme Caroline Arnould, présidente du courtier Cafpi. Pas sûr que cela suffise tant que les prix de l’immobilier n’auront pas baissé assez pour compenser tout ou partie de l’envolée des taux de crédit.

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