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Comment évaluer les droits de succession ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 02/01/2025 à 08:30

Lors d’un héritage, les droits de succession représentent une étape fastidieuse pour les héritiers. Ces droits, calculés en fonction du lien de parenté avec le défunt, peuvent être réduits par des abattements, exonérations et autres dispositifs fiscaux. Voici un éclairage sur les étapes essentielles pour évaluer ces frais et mieux comprendre leur fonctionnement en France.

Comment évaluer les droits de succession ? / iStock.com - Worawee Meepian

Comment évaluer les droits de succession ? / iStock.com - Worawee Meepian

Les principes fondamentaux des droits de succession

En France, le droit de succession encadre la transmission du patrimoine d’un défunt à ses héritiers. Ce cadre juridique, défini par le Code civil et fiscal, impose aux héritiers de s’acquitter de droits calculés sur la base de l’actif net taxable. L’actif net correspond au patrimoine laissé, déduction faite des dettes prouvées au jour du décès, telles que les emprunts ou les impôts dus. Une fois cette base nette calculée, un abattement est appliqué en fonction du lien de parenté entre le défunt et l’héritier. Plus ce lien est proche (par exemple, entre un parent et son enfant), plus l’abattement est généreux. Par ailleurs, les successions entre conjoints survivants ou partenaires de Pacs bénéficient d’une exonération totale des droits de succession, quelle que soit la part transmise.

Le barème fiscal : un calcul progressif et différencié

Le montant des droits de succession repose sur deux critères principaux : l’importance de la part nette taxable et le degré de parenté. Le système fiscal français applique un barème progressif, similaire à l’impôt sur le revenu. Dans le cas d’une succession en ligne directe (parent-enfant), le taux commence à 5 % pour les premiers 8 072 euros, puis augmente par tranches pour atteindre 45 % au-delà de 1 805 677 euros. Pour les successions entre frères et sœurs, le taux est fixé à 35 % jusqu’à 24 430 euros et grimpe à 45 % au-delà. Enfin, dans le cas d’héritiers éloignés ou sans lien de parenté, le taux atteint 60 % dès le premier euro. Ainsi, plus les liens de parenté sont distants, plus la fiscalité est lourde.

Évaluer une succession étape par étape

L’évaluation des droits de succession commence par l’inventaire des biens, réalisé par un notaire. Cet inventaire recense l’ensemble des actifs du défunt, qu’il s’agisse de biens immobiliers, mobiliers, bijoux ou encore parts sociales. Chaque bien est évalué à sa juste valeur au jour du décès. Ensuite, les dettes du défunt sont déduites de cet actif brut pour obtenir l’actif net taxable. Une fois cette étape réalisée, il s’agit de répartir cet actif net entre les héritiers selon l’ordre de priorité établi par la loi ou les volontés du défunt exprimées dans un testament. Chaque part ainsi calculée se voit appliquer un abattement, variant entre 1 594 euros pour les héritiers les plus éloignés, et jusqu’à 100 000 euros pour les enfants ou parents proches. Certains héritiers bénéficient de réductions ou d’abattements supplémentaires. Par exemple, les personnes lourdement handicapées peuvent prétendre à un abattement spécifique de 159 325 euros. De même, des réductions sont prévues pour les familles nombreuses ou les invalides de guerre. Le simulateur disponible sur service-public.fr offre une estimation indicative des droits de succession (hors frais de notaire) à régler après le décès d’un proche. Pour réaliser cette simulation, il faut disposer des informations suivantes : la valeur des biens constituant la succession, le montant de votre part d’héritage, ainsi que le total des éventuelles dettes laissées par le défunt.

7 commentaires

  • 05 janvier 15:36

    Vous hésitez d'un portefeuille boursier dont les valeurs des actions sont égales au moment de les recevoir.De plus, les plus values sont effacées. C'est à dire que leurs valeurs "d'acquisition" sont égales aux valeurs avec les plus value intégrées.


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