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Cette idée d’une élue écologiste va faire enrager les propriétaires immobiliers
information fournie par Le Figaro 07/03/2025 à 06:00

Les idées fusent pour remettre en question le droit des propriétaires à posséder une résidence secondaire.

C’est une petite musique qui monte, qui monte. Les résidences secondaires sont-elles vraiment utiles ? Non, pour la gauche. À Paris, Anne Hidalgo a toujours mis les propriétaires de résidences secondaires et de logements vacants dans le même panier. Pourtant, contrairement aux seconds qui sont inoccupés - parfois de manière involontaire -, les premières sont sous-occupées, comme l’exige...la loi (pas plus de quatre mois par an). L’Insee, sur son site, fait le distinguo entre «les résidences secondaires et logements occasionnels» d’une part et «les logements vacants de l’autre».

Malgré tout, les idées fusent pour remettre en question le droit des propriétaires de posséder une résidence secondaire. L’explosion de la taxe d’habitation - depuis 2018, les villes éligibles peuvent l’augmenter de 5% à 60% pour les résidences secondaires - ne semble pas suffire aux yeux de la gauche. Ian Brossat, sénateur communiste et ancien adjoint d’Anne Hidalgo, et Jacques Baudrier, son successeur à la mairie de Paris, veulent interdire les achats de résidences secondaires dans les villes tendues où la demande de logements est supérieure à l’offre. « Si vous habitez à Bordeaux et que vous souhaitez acheter une résidence secondaire à Paris, dans un quartier tendu comme le 7e ou le 8e arrondissement, vous ne pourrez pas », explique Jacques Baudrier.

Les résidences secondaires en plein boom

Un mois plus tard, c’est au tour d’une élue écologiste, également parisienne, de rentrer dans la danse. À une semaine du premier tour de la primaire des écologistes, Fatoumata Koné durcit également le ton contre les propriétaires qui veulent transformer leur résidence principale en secondaire, «par exemple lors d’une vente ou d’un départ de Paris». La candidate «verte», si elle est élue maire de Paris dans un an, veut les obliger à demander l’autorisation à la mairie. L’élue dit s’appuyer sur une modification du nouveau Plan local d’urbanisme bioclimatique voté en novembre 2024, qui interdit la suppression du logement à Paris. Et sur une étude de l’ Atelier parisien d’urbanisme qui affirme que 42,5% des propriétaires de résidences secondaires situées à Paris, disposent de leur résidence principale en Île-de-France voire dans la capitale.

La municipalité acceptera leur dossier uniquement « s’il s’accompagne d’une compensation ». Autrement dit, le propriétaire devra acheter ou mettre sur le marché un logement qu’il possède. Pour équilibrer l’offre locative. Afin de s’assurer que cette exigence est respectée par les propriétaires, Fatoumata Koné veut doubler les effectifs des agents chargés des contrôles. Malgré ces arsenaux anti-résidences secondaires, elles ont le vent en poupe à Paris. En 11 ans (2009-2020), leur nombre a explosé : +53,6% (à 134.211 unités), selon l’Insee . Dans le même temps, celui des résidences principales a baissé de 2%. Et c’est sans doute cela qui inquiète les élus de gauche. Pour rappel, Paris, comme Lyon, Bordeaux, Toulouse ou Montpellier, est une ville composée de deux tiers de locataires et de seulement un tiers de propriétaires occupants.

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