Les services de paiement mobile, portés par des plateformes comme Wero ou l'application Lydia, séduisent de plus en plus de Français grâce à leur simplicité et leur sécurité.
Rapides, sécurisés, moins encombrants, les Français font un bon accueil aux services de payements mobiles. Si l'entreprise américaine Paypal et le Français Lydia dominent pour l'instant ce marché, les banques européennes ont commencé à contre-attaquer avec le lancement de Paylib en 2013 et, plus récemment, avec la création du portefeuille électronique Wero (qui vient remplacer Paylib) . Une initiative pour compléter les systèmes de virements interbancaires classiques et avancer sur la dématérialisation des moyens de paiement. Des usages toujours plus ancrés dans les habitudes des Français.
«Depuis que j'ai découvert Paylib et désormais Wero, c'est tellement plus simple» , raconte Laurent qui habite à Paris et utilise régulièrement le service de virement instantané. Connecté directement au compte bancaire, seul le numéro de téléphone suffit pour envoyer de l'argent. Il n'est d'ailleurs plus nécessaire que le payeur et le bénéficiaire aient tous deux un compte, comme c'est le cas pour Lydia ou PayPal par exemple. «Ça évite les situations agaçantes où la personne en face vous dit “Ah non je n'ai pas Lydia” ou pire, de devoir taper à la main un identifiant bancaire à 27 chiffres pour “ajouter un nouveau bénéficiaire” et faire un virement qui mettra trois jours à arriver» , ajoute-t-il.
Depuis que ce service de paiement mobile a été lancé en septembre 2013, le nombre d'utilisateurs a connu une croissance constante et revendique aujourd'hui 35 millions d'inscrits. Une tendance qui touche particulièrement les plus jeunes. En janvier 2024, le baromètre Kantar-Paylib estimait que 85% des 18-24 ans utilisent ce type de payement. «Les 18/25 ans ont désormais un usage hybride, alliant les moyens de paiements traditionnels et le paiement mobile» , ajoutait une étude CSA Research pour Paylib réalisée en mars dernier. Un usage bien ancré dans les mœurs, et qui semble avoir préparé le terrain pour l'arrivée de Wero. Alors que la tendance Paylib a pris plusieurs années à s'installer, il n'aura fallu que quelques semaines à son remplaçant pour se mettre au niveau des tendances en vogue sur le moteur de recherche Google.
Un outil plébiscité
Moins d'un mois après son lancement par European Payments Initiative (EPI), l'entreprise chargée de développer Wero en Europe, la plateforme déclarait dans un communiqué du 21 novembre avoir déjà enregistré 8 millions de transactions et 14 millions de nouveaux utilisateurs. «Aujourd'hui c'est devenu une véritable nécessité, même sans être particulièrement addict au téléphone» , estime Léa, 32 ans, architecte installée dans le centre de Marseille. «Les systèmes de transfert d'argent classique paraissent totalement obsolètes pour les transactions entre particuliers» , ajoute-t-elle.
Un système qui inspire également une grande confiance au niveau de la sécurité. À la question de savoir si Laurent payerait l'intégralité de son mariage (qu'il organise actuellement) avec un virement Wero, il répond «oui» sans hésiter. «Il y a la sécurisation biométrique et je n'ai même pas besoin de rentrer mes coordonnées bancaires sur les sites de e-commerce, alors je n'ai aucune crainte» .
Un usage essentiellement urbain ?
«Par contre nos connaissances qui habitent en campagne fonctionnent encore beaucoup avec du liquide, par manque de confiance et essentiellement pour être moins dépendant du téléphone» , ajoute Léa avant de souligner son impression d'un «outil très urbain» . Pour Pierre, ingénieur travaux dans la région de Castelnaudary, c'est aussi une question de sécurité : «j'ai peur de me faire pirater» . «En réalité le virement classique me suffit pour mon usage» , tranche finalement l'ingénieur de 27 ans qui reconnaît ne pas percevoir la tendance des applications de paiement dans sa région et des virements instantanés.
S'il n'existe pas encore de statistiques sur l'utilisation de ces applications par densité d'habitant, les études de la Banque centrale européenne (BCE) rappelaient que les espèces ont été, en 2022, «le moyen de paiement le plus utilisé en volume aux points de vente en France (50 %) et en zone euro (59 %)» . Même s'il est en perte de vitesse, l'argent liquide reste le moyen de paiement préféré des Français . Toutefois le dernier rapport de l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiement mis en ligne par la Banque de France en septembre dernier nous éclaire sur l'évolution des habitudes des Français : en volume, la proportion de paiement mobile dans l'ensemble des paiements en carte est passée de 0,3% à 8% entre 2019 et 2023, montrant l'accélération de cette tendance. Preuve, s'il en fallait une, que la dématérialisation des usages ne fait que gagner du terrain.
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