Le gouvernement a présenté mardi une réforme controversée de l'assurance chômage. Les mesures retenues, qui doivent générer 3,7 milliards d'économies pour les finances du régime en un peu plus de deux ans, sont-elles justifiées ou précarisent-elles inutilement les chômeurs, comme l'ont affirmé les syndicats d'une seule et même voix ? Stéphane Carcillo, chef de la division emploi et revenus de l'OCDE, répond aux questions du Point.Le Point : La réforme de l'indemnisation du chômage est critiquée parce qu'elle va baisser l'indemnisation de personnes jugées précaires, qui ne sont pas très bien indemnisées?Stéphane Carcillo : Il s'agit en fait de mettre fin à des situations aberrantes dans lesquelles des chômeurs qui avaient enchaîné plusieurs contrats courts dans l'année sans travailler tous les jours pouvaient toucher une indemnisation supérieure à leur ancien salaire. Avoir un système d'assurance dans lequel les allocations sont supérieures à l'ancien salaire moyen n'est pas tenable. N'importe qui en profiterait, c'est humain ! Cela concerne, tout de même, un chômeur indemnisé sur cinq. Leur précarité est entretenue par le système, mais ils ne sont pas seulement victimes d'une précarité imposée : on sait qu'un certain nombre d'entre eux optimisent le système. Ils travaillent quinze jours et peuvent être indemnisés quinze jours, tout en sachant qu'ils auront une allocation supérieure au salaire pendant ces quinze jours....
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