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Argent : les pièces de 1 et 2 centimes bientôt supprimées ?
information fournie par Moneyvox 20/12/2022 à 15:38

(Crédits photo: © Rabanser - stock.adobe.com)

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Les pièces de 1 et 2 centimes vont-elles disparaître des porte-monnaie ? La petite monnaie attend patiemment le verdict de la Commission européenne. Le point sur une décision qui soulève plusieurs interrogations .

La question de la suppression des pièces de 1 et 2 centimes n'est pas nouvelle. Régulièrement soulevée, cette problématique a déjà fait l'objet de mesures de la part de certains pays. Cette fois-ci, c'est la Commission européenne qui doit se prononcer afin d'uniformiser les pratiques au sein de la zone euro. Mais la décision se fait attendre, et pourrait bien être repoussée de plusieurs mois, voire davantage. Quels sont enjeux liés à la disparition des plus petites pièces rouges ?

Des pièces dont la valeur est inférieure à leur coût de fabrication

Depuis 2018, les pièces de monnaie de 1 et de 2 centimes sont régulièrement sur la sellette. En effet, de nombreux experts recommandent leur suppression, avec pour argument phare une valeur faciale inférieure à leur coût de production. Autrement dit, fabriquer une de ces petites pièces rouges revient plus cher que les 1 à 2 centimes qu'elle représente.

Mais les experts du secteur ne sont pas les seuls à s'interroger sur leur utilité. Les consommateurs eux-mêmes n'ont pas toujours une bonne opinion de cette petite monnaie qui s'accumule dans les portefeuilles. Ainsi, 72 % des Européens consultés en mai 2022 s'étaient déclarés favorables à leur suppression. En France, c'est une (courte) majorité qui veut également voir ces petites pièces disparaître : 51 % des personnes interrogées par YouGov pour le site d'information MoneyVox en décembre 2021.

Lire aussi : Paiement : l'avenir des pièces de 1 et 2 centimes d'euro en péril

Une décision de la Commission européenne qui se fait attendre

La Commission européenne a repoussé à plusieurs reprises la décision de supprimer les pièces de 1 et 2 centimes d'euros. D'abord prévue au cours du second trimestre 2022, puis en décembre, l'annonce a finalement été reportée à une date indéfinie. Pour autant, ce sujet est toujours sur la table, notamment parce que plusieurs pays de la zone euro ont décidé unilatéralement d'arrêter de mettre en circulation les dites pièces rouges. C'est le cas des Pays-Bas, de la Finlande, de l'Irlande, de la Belgique et de l'Italie.

La France pourrait également décider seule, sans attendre l'avis de la Commission européenne. Toutefois, la question ne semble pas non plus à l'ordre du jour dans l'hexagone, le gouvernement préférant attendre une décision de la Commission européenne sur ce sujet. Cette annonce sur le sort réservé aux pièces de 1 et 2 centimes permettra ainsi "d'introduire des règles communes en matière d'arrondi", explique une source à la Commission européenne.

Un contexte délicat pour supprimer la petite monnaie

Si la Commission européenne tarde à se positionner sur la suppression des pièces de 1 et 2 centimes, c'est avant tout en raison de l'inflation. En novembre 2022, le taux d'inflation dans la zone euro a ainsi atteint les 10,1 % sur un an, et 6,2 % sur la même période en France. La disparition de la petite monnaie dans ce contexte pourrait entraîner un mouvement de mécontentement, voire de contestation, les consommateurs étant nombreux à redouter un arrondi à l'euro supérieur.

La CGT plaide ainsi pour un maintien des pièces de 1 et 2 centimes, celles-ci permettant "d'avoir un prix au plus près de la valeur réelle du bien majorée de la marge du commerçant", en particulier dans le contexte inflationniste actuel : "Alors que tous les consommateurs de la zone euro sont confrontés à une inflation sans précédent, ils ne comprendraient pas que la disparition des pièces de 1 et 2 centimes soit arrêtée dans un tel contexte alors même que cette disparition risque d'aggraver l'inflation".

13 commentaires

  • 21 décembre 10:12

    La fixation des prix étant libre en France, la protestation de la CGT est une nouvelle fois hors sol! « avoir un prix au plus près de la valeur réelle du bien majorée de la marge du commerçant »


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