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Absentéisme au travail : un niveau inégalé
information fournie par Boursorama avec LabSense 10/06/2023 à 08:30

L'absentéisme, en augmentation pour la troisième année consécutive, a atteint de nouveaux records en 2022. L'épuisement psychologique est la première cause des arrêts de travail de longue durée, qui impactent davantage les jeunes et les cadres.

Absentéisme au travail, un niveau inégalé-iStock-Wasan Tita

Absentéisme au travail, un niveau inégalé-iStock-Wasan Tita

Près d'un salarié sur deux en arrêt maladie

Malgré les efforts de l'État pour tenter de remédier à l'expansion des arrêts maladie, la situation s'est encore aggravée en 2022. Le constat de la 4e édition de l'observatoire de l'absentéisme AXA, basé sur les 3 millions de salariés que comporte le portefeuille du groupe, est imparable : 44 % des salariés ont été absents au moins une fois l'an passé pour cause de maladie (contre 30 % en 2019). Cette étude confirme les conclusions du dernier baromètre publié en septembre dernier par le groupe Malakoff Humanis, qui constatait, que 42 % des 1 800 salariés interrogés ont été en arrêt maladie entre septembre 2021 et septembre 2022. Un taux équivalent n'avait pas été observé depuis 2016. L'année 2022 aura donc réussi à détrôner 2020 et 2021, pourtant marquées par un taux important d'absences dues au Covid. D'après AXA, une partie des arrêts maladie de début 2022 reste liée à la crise sanitaire. Le variant Omicron, qui s'est ajouté à partir de fin 2021 aux épidémies classiques de l'hiver, a en effet entraîné une augmentation de 11,8 % des arrêts de 4 à 7 jours par rapport à 2019.

Les troubles psychologiques en nette augmentation

Mais les épidémies ne suffisent pas à expliquer l'augmentation de l'absentéisme dans les entreprises. D'après les observations des deux assureurs, les "troubles latents", d'ordre psychologique, seraient également responsables de cette flambée préoccupante. Ils notent en effet 22,2 % d'arrêts maladie de plus de 30 jours dus à un épuisement professionnel (contre 18,2 % en 2019). Les problématiques observées sont essentiellement des troubles anxieux ou bipolaires, des dépressions ou des burn-outs. On observe également, mais dans une moindre mesure, des troubles musculo-squelettiques. Selon l'étude, toutes les tranches d'âge sont concernées, mais les jeunes salariés sont davantage impactés, avec un taux d'absentéisme des moins de 30 ans qui a plus que doublé entre 2019 et 2022. Outre les problèmes de santé mentale, cette tendance peut également s'expliquer par la propagation des virus, suite à la réintégration des salariés au sein des entreprises à l'issue des périodes de télétravail. Sur la même période, l'augmentation des arrêts maladie chez les cadres a été de 41 % (pour 36,6 % chez les non-cadres). Par ailleurs, les études réalisées montrent que la durée des arrêts de travail de plus de 90 jours a augmenté de 11,2 % (moyenne de 179 jours pour 2022, contre 161 jours en 2019), et que les grandes entreprises sont plus impactées que les petites sociétés.

Vers un développement de la politique de prévention ?

Les entreprises sont inévitablement pénalisées par la hausse de l'absentéisme. Au coût direct, qui est passé de 3,4 % de la masse salariale en 2019 à 4,4 % en 2022, il convient d'ajouter les coûts indirects (baisse de la productivité, coût de remplacement des salariés, gestion administrative, augmentation du stress des salariés qui pallient les absences, etc.). La politique de prévention amorcée par le gouvernement mérite donc d'être développée et affinée, afin de remédier à la perte de sens ressentie dans l'activité professionnelle, ainsi qu'aux différents dysfonctionnements qui impactent la qualité de vie au travail (gestion du temps, approche managériale, organisation du travail, évolution des carrières, accès à la formation...).

16 commentaires

  • 10 juin 18:39

    En réalité, il y a des salariés presse-citron pour alimenter ceux qui ont un bon tonton, ou ceux qui sont syndicalistes, ou les actionnaires, ou les petits chefs / manageur en mousse / intermédiaires / capo, ou simplement ceux qui tirent aux flancs. Ces salariés presse-citron auraient intérêt à être à leur compte, et vite ! Mais comme ils mettront 20 ans à accepter ces réalités, ça continue encore et encore...


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