Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

À 96 ans, elle risque une expulsion rapide de sa résidence senior
information fournie par Le Figaro 04/09/2024 à 06:00

Une nonagénaire américaine habitant depuis plus de 20 ans dans une résidence senior de Californie est menacée d’expulsion par les nouveaux propriétaires. Elle a pourtant investi sur place toutes ses économies.

Aux États-Unis, même si le locataire se rapproche des 100 ans, l’expulsion est toujours possible. C’est en tout cas ce que révèlent les mésaventures de l’occupante d’une résidence senior de Pacific Grove, municipalité côtière du comté de Monterey, en Californie . La dénommée Jean Jacques (rappelons qu’en anglais Jean est un prénom féminin), 96 ans, occupant le même logement depuis 2002 a reçu à la mi-août un avis d’expulsion lui expliquant que la seule façon d’éviter d’être mise à la rue serait de régler sous 3 jours une facture de 110.000 dollars (un peu moins de 100.000 euros). En France, les locataires de plus de 65 ans bénéficient d’une protection particulière aussi bien pour une expulsion que pour un congé (ce qui n’empêche pas de pouvoir terminer le bail ou procéder à une expulsion dans des cas très précis ).

Pourtant, la nonagénaire avait signé à l’époque de son entrée dans les lieux un contrat de prise en charge «à vie» en versant un capital de 250.000 dollars à son arrivée, assorti d’un loyer mensuel de 5000 dollars. La longévité aidant, la vieille dame y a laissé toutes ses économies. Les choses se sont gâtées lorsque la structure créée par l’Église méthodiste de Californie et du Nevada pour gérer cette résidence a fait faillite. Les lieux ont alors été repris par une société privée qui s’est engagée à reprendre les locataires sur place aux anciennes conditions (clause du grand-père).

«Ils ont tout mon argent»

Le problème, c’est que les nouveaux propriétaires estiment qu’ils n’ont pas à la maintenir dans la même résidence. «Je ne m’en irai pas, a déclaré la nonagénaire toujours alerte, à la chaîne de télé américaine KSBW dont le New York Post a rapporté les propos . Ils devront m’enterrer car je n’ai de toute façon pas d’autre endroit où aller. Ils ont tout mon argent.» Ce qui est sûr, c’est que Jean Jacques peut compter sur des soutiens et que son dossier est suivi par des avocats.

«Elle a investi toutes ses économies dans cet endroit, confirme Bob Sadler, président de l’association des résidents de la maison de retraite de Pacific Grove. Je m’en fiche des ramifications légales de cette affaire. C’est tout simplement impensable moralement.» D’ailleurs, les autorités commencent à se pencher sur la question car la procédure d’expulsion semble illégale. Le document d’origine ne prévoit en effet qu’un délai ridicule de 3 jours (qui n’a pas été appliqué) et ne fait aucune allusion sur la manière de faire appel de cette décision, hormis en réglant 110.000 dollars. Pour l’instant, pas de nouvelles de la procédure d’expulsion ni de réaction officielle du propriétaire.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi