La désinformation désigne la diffusion délibérée d’informations fausses ou trompeuses, souvent dans un but de manipulation, par exemple économique.
Sommaire:
- 1ère arnaque: Les fausses publicités en ligne
- 2e arnaque: Les plateformes de trading frauduleuses
- 3ème arnaque: Les conseils des influenceurs
- La régulation des arnaques sur les réseaux sociaux doit protéger les internautes
- Les réseaux sociaux, première source d’information financière?
1ère arnaque: Les fausses publicités en ligne
De fausses publicités et de faux articles de presse usurpant l’identité de personnalités et de médias renommés envahissent les réseaux sociaux. Ils recourent parfois à l’Intelligence Artificielle (IA) et à des technologies comme le deepfake pour détourner des images et des vidéos. En tant qu’internaute, vous avez l’impression de voir parler une célébrité ou de voir une photographie d’un moment ayant réellement existé.
De nombreuses personnalités (les animatrices Élise Lucet et Karine Ferri, le YouTuber Inoxtag ou l’humoriste Redouane Bougheraba) ont été victimes d’usurpation d’identité dans des contenus sponsorisés et diffusés sur X ou Facebook. L’article (ou autre contenu) vous redirige vers un site internet frauduleux. Là, on vous propose un placement au rendement élevé et attractif. On vous invite généralement à remplir un formulaire de contact. Avec vos informations, l’escroc vous appelle en se faisant passer pour un conseiller financier. Il vous propose d’investir dans les cryptomonnaies ou sur le marché des devises, par exemple.
2e arnaque: Les plateformes de trading frauduleuses
Des escrocs proposent des formations de trading pour vous pousser à investir dans les crypto-actifs ou le Forex. Ils appâtent les internautes en leur promettant de gagner rapidement beaucoup d’argent, en particulier les plus jeunes. Ces arnaques peuvent reposer sur des systèmes de type «Pyramide de Ponzi», où la victime doit elle-même recruter des personnes dans son entourage pour souscrire à ces fausses formations. De tels placements sont hautement risqués et spéculatifs. Les pertes peuvent être considérables pour les non-initiés.
À savoir
Les arnaques pullulent sur TikTok, Instagram et YouTube. Elles ciblent en particulier les plus jeunes, jugés plus naïfs et plus vulnérables. Selon un rapport de l’AMF et de l’ACPR (Autorité de contrôle et de résolution), 35% des moins de 35 ans déclarent avoir déjà été victimes d’une escroquerie sur un placement financier, contre 15% de l’ensemble de la population.
3ème arnaque: Les conseils des influenceurs
Les conseils des influenceurs sont parfois mal avisés. Certaines personnes peu vigilantes ignorent les particularités des produits financiers et relaient des plateformes de trading pourtant inscrites sur liste noire par l’AMF. Les influenceurs peuvent ignorer eux-mêmes l’arnaque. Face à la promesse d’un placement alléchant, vous devez vous poser les bonnes questions:
- S’agit-il d’un témoignage désintéressé?
- L’influenceur explique-t-il les risques que comporte le placement?
- La société commercialisant le placement dispose-t-elle des autorisations nécessaires?
Les réseaux sociaux fourmillent de personnes peu scrupuleuses dont l’intérêt est de vous pousser à investir pour toucher une commission sur les sommes placées. La méfiance est de mise face à des pseudo-conseillers qui promettent des gains faciles à condition de suivre leur «méthode». Ils vous poussent à rejoindre un cercle VIP via une messagerie privée, par exemple. Ces escrocs jouent sur la proximité permise par les réseaux sociaux pour mettre leurs futures victimes en confiance.
La régulation des arnaques sur les réseaux sociaux doit protéger les internautes
La législation s’est musclée pour protéger et mieux informer les internautes:
- L'AMF a mis en place une veille sur l’activité des influenceurs pour détecter les pratiques irrégulières et illicites,
- La loi du 9 juin 2023 visant à encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux interdit certaines publicités. Elle oblige les influenceurs à indiquer clairement la mention «publicité» ou «collaboration commerciale» sur leurs contenus promotionnels.
- L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité et l’AMF ont conçu un certificat de l’influenceur responsable spécifique au monde de la finance.
Les réseaux sociaux, première source d’information financière?
Selon une enquête menée par Pictet Asset Management, 36% des Français déclarent utiliser les réseaux sociaux pour s’informer sur les questions financières, devant la télévision (14%) et la presse (9%). Facebook et LinkedIn ont les faveurs des internautes plus âgés. Instagram et Telegram sont plébiscités par les jeunes. Instagram est devenu le réseau social le plus consulté pour du contenu financier en 2023. 24% des sondés utilisent la plateforme.
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