
Après avoir contacté sa banque puis son centre des finances publiques, la victime a appris qu'elle possèdait huit voitures à son nom, comprenant par la même occasion qu'elle était victime d'une usurpation d'identité. (Sponchia / Pixabay)
Victime d'une usurpation d'identité, une jeune femme doit payer 10 000 euros d'amende pour des infractions routières qu'elle n'a pas commises. Des centaines d'euros sont ponctionnées chaque mois sur le salaire de cette auxiliaire de puériculture qui n'a même pas de voiture.
Excès de vitesse, mauvais stationnement, non-paiement du péage... Au total, une cinquantaine d'infractions sont reprochées à une auxiliaire de puériculture qui, pourtant, ne possède pas de voiture. Selon RMC , l'État lui réclame plus de 10 000 euros d'amende.
Usurpation d'identité
Tout a commencé il y a environ un an, lorsque la jeune femme a reçu un « avis de saisie à tiers détenteur » émanant de l'administration fiscale française. Autrement dit, une lettre dans laquelle le fisc lui annonce qu'il va ponctionner chaque mois une certaine somme d'argent sur son salaire ou son compte bancaire.
Après avoir contacté sa banque puis son centre des finances publiques, elle apprend qu'elle possède huit voitures à son nom et comprend par la même occasion qu'elle a été victime d'une usurpation d'identité. « Maman seule, j'ai toujours géré mes comptes au cordeau. Quand vous faites vos petits calculs et qu'à la fin du mois on vous enlève 500 euros, c'est compliqué » , a-t-elle témoigné au micro de RMC .
Le même mode opératoire
Déterminée à retrouver les responsables pour qu'ils répondent de leurs actes, la jeune femme a déposé quatre plaintes pour usurpation d'identité. Une réaction qui ne l'a pas empêchée de recevoir une nouvelle contravention le mois dernier. Mais les choses pourraient avancer. Contacté par nos confrères, le tribunal judiciaire de Créteil (Val-de-Marne) a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire.
D'après les premiers témoignages, le mode opératoire de l'escroc est toujours le même. Il contacte des propriétaires de voitures mises en vente sur Facebook et leur explique vouloir l'acheter pour sa femme avant de fournir la pièce d'identité de la jeune maman, un document qu'elle avait justement perdu. La victime craint aujourd'hui de perdre son permis ou, pire, d'être impliquée dans des infractions plus graves. Les investigations se poursuivent.
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