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Viande, déchets, eau: un défi pour sensibiliser de façon ludique à l’environnement
information fournie par Le Figaro 22/11/2024 à 06:00

(Crédits: Unsplash - Gary Chan)

(Crédits: Unsplash - Gary Chan)

Le challenge Ma Petite planète, organisé pendant trois semaines par équipe, permet aux participants d'intégrer de nouvelles habitudes de consommation dans leur vie quotidienne.

De nouveaux records ont été établis du 30 septembre au 21 octobre, lors de la 28e édition du challenge  Ma Petite Planète , qui sensibilise et incite à l'action écologique. Le nombre de participants qui, depuis la création de cette compétition en 2020, s'exercent au cours de périodes de trois semaines à des comportements plus vertueux pour l'environnement, a atteint plus de 450 000 pour un total de pas loin de 6 millions de défis accomplis. Dire que ce n'était à ses débuts qu'un jeu imaginé par Clément Debosque et organisé par une bande d'amis, pendant la canicule de 2019...

L'association organisatrice propose soixante-dix défis à relever dans une quinzaine de domaines, allant de la biodiversité aux déchets, en passant par l'alimentation et l'énergie. Il suffit, après avoir téléchargé l'application, de former une ligue composée de 6 à 20 personnes de son entourage et de remporter des défis bonus pour la planète pendant toute la durée du challenge. La preuve de chaque défi doit être apportée dans une conversation en ligne pour être validée dans l'application.

Avec cette compétition, les fondateurs veulent inciter les participants à s'exercer au maximum de pratiques responsables en leur faisant prendre conscience que nombre d'entre elles peuvent aisément s'intégrer à leur mode de vie. C'est d'ailleurs à  la Fourmilière ,  une communauté autour du bénévolat et de l'engagement citoyen, que se sont rencontrés ces trois derniers, Clément Debosque, qui l'a cofondée en 2016, Mathilde Hébert (au profil économique) et Christian Nallatamby (ingénieur).

Entraînée pour la quatrième fois dans cette aventure par une amie, Mélanie, une enseignante du Loiret de 38 ans, s'est prise au jeu. Bien que «déjà dotée d'une bonne conscience écolo» , elle reconnaît que ce challenge lui a permis de se rendre compte que de nouveaux comportements étaient faciles à adopter ou à amplifier.

«Un des défis consiste à collecter pendant une semaine l'ensemble des  déchets  plastiques du foyer, et au vu du volume que cela représente, j'ai élargi le champ des produits en vrac» , explique-t-elle. En plus des légumes frais et secs, ou des gâteaux, elle achète désormais aussi gel douche et déodorant en vrac. Quant au défi végétarien, qu'elle avait «beaucoup de mal à envisager» , elle l'a progressivement relevé en procédant par palier, comme le prévoit le défi. Lors de sa première participation au challenge, elle s'était contentée de trois repas avec de la viande blanche ou du poisson pendant une semaine. La fois suivante, elle s'est passée de ces aliments sur la même durée et lors de cette édition, elle a prolongé l'expérience pendant deux semaines.

Noémie 39 ans, s'est aussi essayée à ce même défi, mais reconnaît humblement qu'elle a échoué. En couple et mère d'un enfant de 4 ans et demi, cette ancienne francilienne installée au Pays basque apprécie de manger régulièrement de la viande et reconnaît que modifier ses habitudes n'est pas aisé. « Je tente de diminuer notre consommation de viande. Comme c'est moi qui cuisine mon mari s'adapte, mais je sens qu'il ne faut pas forcer, car c'est un sujet de tension» , regrette-t-elle.

Douches de moins de 4 minutes

La jeune femme, en reconversion dans le développement durable, est en revanche fière d'avoir réussi à prendre des douches de moins de quatre minutes pendant la durée de la compétition. Mélanie s'y est essayée aussi, mais n'y est pas totalement parvenue: « lorsqu'on a les cheveux longs et qu'on fait un shampoing, c'est un peu difficile à tenir», s'excuse-t-elle.

Un jeu d'enfant en revanche pour Alexia, 59 ans, rompue à cette pratique de longue date. Cette créatrice de jouets qui exerce à domicile dans les Yvelines a relevé haut la main d'autres défis qui font partie de son quotidien, comme acheter des produits périssables sous deux jours ou déjà périmés, ou encore cuisiner des  légumes qui sortent de l'ordinaire . Pour cette dernière, « ce type de manifestation permet à chacun de prendre conscience des pistes d'amélioration possibles pour s'aménager un quotidien plus respectueux de l'environnement» .
Une version du challenge adaptée aux entreprises a également été élaborée par l'association, qui compte 35 salariés. Plusieurs grands groupes comme Vinci, Decathlon, SAP, mais aussi des organisations publiques ainsi que des PME, soit plus de 400 entités, ont déjà utilisé cet outil. Un moyen pour ces entreprises de réduire leur empreinte carbone grâce aux défis relevés par leurs salariés et de faire monter ces derniers en compétences sur les sujets écologiques.

Le jeune public n'est pas en reste puisque le jeu se décline aussi de la maternelle au lycée. Alors que plus de 310 000 élèves y ont déjà participé, une nouvelle édition scolaire a été lancée le 18 novembre.

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