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Un Français concerné sur trois ne profite pas du congé paternité
information fournie par Boursorama avec LabSense 11/04/2022 à 06:30

Une récente étude du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) indique qu’actuellement, un Français sur trois ne profiterait pas du congé paternité auquel il a pourtant droit, pour s’occuper de son nouveau-né. L’étude publiée permet de comprendre pour quelles raisons certains sont réfractaires à prendre ce congé.

Un Français concerné sur trois ne profite pas du congé paternité / iStock-AleksandarNakic

Un Français concerné sur trois ne profite pas du congé paternité / iStock-AleksandarNakic

Création du congé paternité

Le congé paternité a été instauré en 2002 par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à la famille. Il s’agit d’une période durant laquelle un père interrompt son activité professionnelle, pour s’occuper de son nouveau-né. À sa création, le congé était fixé pour une durée de onze jours et devait être pris dans les quatre mois suivant la naissance de l’enfant. Mais depuis le 1er juillet 2021, la durée du congé paternité a été prolongée à vingt-cinq jours calendaires, et doit être pris dans les six mois suivant la naissance de l’enfant.

Comment prendre son congé paternité ?

Après la naissance d’un enfant, tous les pères salariés ont droit au congé paternité, mais aussi les personnes vivant en couple avec la mère. Tous les salariés y ont droit, quel que soit leur contrat de travail (CDI, CDD, contrat temporaire). Cependant, le salarié doit obligatoirement avertir son employeur un mois avant la date de début du congé. Depuis la réforme du 1er juillet, le congé paternité est fixé à 25 jours calendaires, et se divise en deux périodes : une période de 4 jours calendaires obligatoire, directement après le congé de naissance de 3 jours, puis une période de 21 jours calendaires. C’est ensuite la Caisse primaire d’assurance maladie qui va indemniser le salarié en lui versant ses indemnités journalières tous les 14 jours.

Un Français sur trois ne profite pas du congé paternité

Le Céreq a publié une étude mettant en évidence qu’un tiers des pères ne prennent pas leur congé paternité. Si les sept premiers jours sont obligatoires, les 21 restants sont encore boudés par beaucoup. L’étude a analysé les raisons et mis en lumières les freins à prendre ce congé. La situation professionnelle des pères influence fortement la prise de ce congé. Ceux en CDI le prennent plus souvent que ceux en CDD ou que les indépendants. La précarité de l’emploi est donc un frein important, mais également le niveau de revenus. Le Céreq note que le congé paternité est le moins pris aux deux extrémités. Les pères aux revenus les plus modestes prennent moins ce congé, ainsi que les pères qui gagnent le mieux leur vie. Le Céreq explique ce phénomène par la peur des conséquences sur leur carrière professionnelle chez ceux aux plus faibles revenus. Concernant les plus hauts salaires, les pères seraient réfractaires à utiliser leur congé en raison de postes à haute responsabilité qu’ils exercent, ils se sentirait plus indispensables à l’entreprise. En revanche, 98% des pères gagnant entre 2500 et 2900 euros prennent ce congé. D’autres facteurs entrent en considération, notamment la taille de l’entreprise, l’ancienneté et le niveau d’études. Le congé est plus souvent pris par des pères ayant au moins deux ans d’ancienneté dans une entreprise de plus de 200 salariés, comparé à une petite structure. Enfin, un père titulaire d’un bac+3 prendra plus souvent son congé paternité qu’un père ayant seulement un bac.

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