
(Crédits: Adobe Stock)
Le parquet de Montbéliard a ouvert un appel à témoins contre «Tom Monopoly», après que cinq plaintes ont été déposées à son encontre.
Un influenceur aurait promis des rendements intéressants après des travaux immobiliers qui n'ont pas toujours été réalisés. Tommy Goudey , surnommé «Tom Monopoly» sur les réseaux sociaux où il jouit d'une forte notoriété avec plus de 100.000 abonnés sur Instagram, est visé par plusieurs signalements de particuliers pour ce qui peut s'apparenter à des arnaques immobilières.
Au moins une quinzaine de personnes ont subi un préjudice allant de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d'euros, selon l'Est Républicain . Elles auraient suivi les conseils de l'influenceur en faisant appel à une société de travaux pour des biens immobiliers qu'elles venaient d'acquérir, mais les travaux n'auraient jamais été finis et les biens laissés à l'abandon. Tommy Goudey, qui se décrit comme «coach immobilier et business» et dit avoir acquis 84 biens en sept ans, aurait été cofondateur ou détenteur de parts sociales dans au moins l'une de ces sociétés.
«Escroquerie en bande organisée»
Le procureur de la République Paul-Edouard Lallois a ouvert un appel à témoins, dans lequel il invite « toute personne estimant avoir été victime d'agissements frauduleux dans le cadre ou en marge d'une transaction réalisée avec M. Goudey Tommy, directement ou indirectement via une société » à signaler les faits au parquet. Pour l'heure, ce dernier a ouvert une enquête pour « escroquerie en bande organisée ». L'objectif de l'appel à témoins est de « centraliser » les procédures, puisqu'en « décortiquant chacune de ces plaintes, de ces signalements, on comprend qu'effectivement, il y a potentiellement un nombre important de personnes qui peuvent être concernées par le même type d'agissements », estime le procureur.
À ce jour, cinq plaintes sont arrivées au parquet. Ces personnes, qui ont voulu « réaliser ce qui a été présenté comme quelque chose de potentiellement lucratif », viennent d'un peu partout en France, explique le magistrat. Sollicité par l'AFP, Tommy Goudey n'a pas répondu et nie être à l'origine d'une escroquerie et a « dans l'ensemble, rejeté la faute sur les sociétés de travaux et leurs gérants ».
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