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Sur l’île d’Yeu, le permis de construire du roi des Belges fait polémique
information fournie par Le Figaro 03/02/2021 à 12:22

L’autorisation de construire sur sa propriété, sur une zone naturelle réglementée, un local destiné à ses gardes du corps a heurté une partie de la population locale.

Passe-droit pour le roi des Belges? C’est sans doute ce qu’ont pensé une partie des riverains de l’île d’Yeu en constatant que le roi Philippe de Belgique vient d’obtenir sans grande difficulté l’autorisation de faire construire un bâtiment de 40 m² sur une parcelle naturelle boisée qu’il possède sur cette île au large de la Vendée. Le permis a été délivré dans le quartier de la pointe du But, et pourtant Or, la “loi littoral” interdit la construction d’une extension de plus de 30 mètres carrés dans ce genre de zone boisée.

Il n’en fallait pas plus pour faire réagir en conseil municipal sur ce permis accordé à «Philippe Legrand», le pseudonyme que le souverain Belges lorsqu’il veut agir discrètement. Les élus d’opposition de la liste M’Yeu ensemble n’ont pas manqué d’interpeller le maire, Bruno Noury, sur cette situation, notant que la municipalité avait dissuadé d’autres îliens de mener à bien des projets comparables. La municipalité, accusée de manque de transparence sur ce dossier, a finalement avoué que la décision d’autoriser ce permis aurait été imposée par la préfecture.

10 m² de trop

Vu de Belgique, il semblerait que les Français font beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Un article paru sur le site de la RTBF souligne que Ouest-France «fait ses choux gras» de cette affaire qui au final ne porte que sur «10 m² de trop pour une extension». L’incompréhension des Belges est d’autant plus forte que cette dérogation a été accordée non pas pour le confort du souverain pour une annexe qui doit abriter ses gardes du corps. Elle répond à un principe légal français où l’on peut accorder ce genre de dérogation s’il en va de «l’intérêt général», en l’occurrence la sécurité d’un chef d’État. Il ne reste plus qu’à débattre du fait de savoir si la sécurité du roi des Belges et de sa famille est véritablement une question d’intérêt général. Et aussi d’expliquer une dernière dérogation aux règles traditionnelles: cette extension aurait dû être accolée au bâtiment existant, comme c’était le cas du permis de construire initial, instruit durant le premier confinement comme le révèle Ouest-France . Là encore, au terme d’un échange avec la préfecture, il a finalement été décidé de séparer le bâtiment de 40 m², «pour des raisons de sécurité» , selon le maire.

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