L'Agirc-Arrco a terminé l'année 2022 avec un excédent de 5,1 milliards d'euros. Illustration. (wir_sind_klein / Pixabay )
L'Agirc-Arrco a terminé l'année 2022 avec un excédent de 5,1 milliards d'euros, soit plus qu'en 2021. Un bon résultat lié à l'augmentation des cotisations et à la revalorisation tardive des pensions. En parallèle, les partenaires sociaux vont prochainement se pencher sur les règles de pilotage du régime jusqu'en 2026, sur fond de réforme des retraites.
L'Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire obligatoire des salariés du privé, a publié ses chiffres pour 2022 ce mercredi 29 mars. Le système a terminé 2022 avec un excédent de 5,1 milliards d'euros, soit plus qu’en 2021 (2,6 milliards d’euros), rapporte Les Echos . Les réserves sont quant à elles toujours à 68 milliards d'euros, ce qui correspond, comme le veut la règle, à six mois de versement des retraites complémentaires.
86,5 milliards d'euros versés aux retraités
Pour Brigitte Pisa, la présidente de l'Agirc-Arrco, ce résultat est « totalement conforme aux prévisions que les partenaires sociaux avaient faites » . En 2022, les cotisations ont augmenté de 6,3%. En parallèle, les pensions ont quant à elles été revalorisées de 5,12 % en novembre, afin de prendre en compte l’inflation. Une revalorisation tardive qui a fait gonfler l'excédent de 2022. Sur l'année, le régime a ainsi versé 86,5 milliards d'euros à environ 13 millions de retraités.
De façon globale, Didier Weckner, le vice-président de l’institution, a parlé d’un « résultat équilibré, solide » . Il a toutefois refusé de parler de « pactole » . « Cinq milliards, cela peut paraître élevé comme résultat, mais il faut les positionner dans la durée » , a-t-il assuré. Cette année, l’excédent devrait d’ailleurs diminuer, en raison des effets de la revalorisation de novembre. Sur le plus long terme, la tendance est également à la baisse, avec un excédent estimé à 2,6 milliards d’euros à l’horizon 2030.
Négociations et réforme des retraites
À ce sujet, les différents partenaires sociaux vont lancer les négociations d’ici l’été prochain concernant les nouvelles règles de pilotage du régime jusqu'en 2026. La réforme des retraites devrait être au cœur des discussions. Si elle est promulguée, elle pourrait faire remonter l’excédent envisagé en 2030 à 5 milliards d’euros, selon les chiffres du gouvernement.
Les partenaires sociaux vont aussi discuter de l’avenir du système de bonus-malus temporaire. Mis en place en 2019, il devait encourager les salariés à retarder leur départ à la retraite d'un an. Mais le dispositif n’a pas rencontré le succès escompté.
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