Retraite à 65 ans : une réforme "pas nécessaire" et "dangereuse", selon la CFE/CGC

information fournie par Boursorama avec Media Services •10/03/2022 à 14:44

Gabriel Attal a confirmé le projet du candidat Macron de repousser l'âge de départ légal à la retraite, dans le cadre d'une réforme "de justice".

Emmanuel Macron souhaite l'allongement de l'âge de départ à 65 ans, ainsi qu'un minimum de retraite à 1.100€ pour les carrières complètes (illustration) ( AFP / JOEL SAGET )

"Cette réforme n'est pas nécessaire, elle est dangereuse". Quelques heures après les révélations des Echos sur le projet de réforme des retraites souhaité par Emmanuel Macron, François Hommeril, président de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC), a critiqué "l'acharnement" de plusieurs prétendants à l'Elysée à vouloir changer le régime actuel.

"Objet politique"

"Il n'y a pas de raison économique sur le moyen terme qui indique la nécessité de faire une réforme des retraites, c'est uniquement un objet politique", a estimé le leader de la CFE/CGC, à l'antenne de franceinfo , jeudi 10 mars.

"Je suis très à l'aise pour le dire, poursuit-il, parce que la CFE-CGC a, par le passé, reconnu et d'une certaine façon accompagné les autres réformes qui ont été faites et qui ont été lourdes en termes de conséquences." "En responsabilité, nous avons considéré qu'il était nécessaire de faire ces réformes pour pouvoir protéger les dispositifs", a-t-il ajouté, mais "aujourd'hui ce n'est pas le cas", a t-il encore commenté.

Dans une interwiew à RTL , Gabriel Attal a annoncé jeudi 10 mars que le candidat Emmanuel Macron proposera dans son programme un allongement progressif de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, ainsi qu'un "minimum de retraite à 1.100 euros" pour les carrières complètes, et la "suppression des principaux régimes spéciaux". "Dans le programme d'Emmanuel Macron il y aura la proposition d'allonger l'âge de départ à la retraite et de le passer progressivement à 65 ans", a-t-il déclaré sur RTL, confirmant une information des Echos. Ce sera donc "une réforme de responsabilité", a-t-il défendu. "Il y aura une discussion avec les syndicats", a-t-il aussi souligné, ajoutant que le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, "pour le compte du candidat Emmanuel Macron, présente (ce) projet de réforme à la CFDT aujourd'hui à l'occasion d'une audition".