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Remède contre la déprime, le chocolat a plus que jamais le vent en poupe
information fournie par Le Figaro 29/10/2014 à 07:00

Les ventes de chocolat ont augmenté de 7% en cinq ans. Les amateurs de la fève brune se sont donnés rendez-vous au Salon du chocolat, qui ouvre ses portes le 29 octobre à Paris.

Qu'il soit noir, blanc ou au lait, peu importe. Le chocolat reste l'outil anti-déprime par excellence. Près de 80% des Français avouent en consommer au moins une fois par semaine. Les chiffres en témoignent: la consommation française a grimpé de 7% sur ces cinq dernières années. «C'est un marché qui résiste à la crise. Le chocolat est un produit que l'on a plaisir à consommer, car il est gourmand. On lui prête des vertus d'antidépresseur. Au 19e siècle, il était vendu en pharmacie pour cela!», confirme Florence Pradier, secrétaire générale du Syndicat du Chocolat.

L'engouement des Français se traduit par le succès annuel du Salon du chocolat. Cette grande messe à la gloire de la fève de cacao réunit chaque année des centaines d'exposants venus du monde entier. En 20 ans, 6,4 millions de gourmands s'y sont rendus. Ils devraient encore être nombreux cette année du 29 octobre au 2 novembre pour la 20e édition de l'événement qui «rendra hommage au chocolat, patrimoine universel», selon les organisateurs

Le marché français du chocolat en quelques chiffres clés

Près de 400.000 tonnes avalées en 2013

L'an dernier, les Français ont croqué 389.900 tonnes de chocolat. Soit 6,64 kilos par an et par habitant. Cela représente 11,9 grammes par jour pour les enfants contre 5,7 grammes pour les adultes. Même s'ils se situent encore loin des Suisses (12 kilos) ou des Allemands (11,6 kilos), les Français figurent dans le top 5 des plus gros consommateurs européens de cacao dans toutes ses formes.

• Le chocolat noir devant le lait...

En terme de goût, les Français plébiscitent massivement le chocolat noir. Une particularité bien française puisqu'il représente 30% de la consommation dans l'Hexagone contre 5% en moyenne dans les autres pays européens. Selon une étude LH2, c'est le chocolat préféré pour 84% des Français.

• ... et les tablettes devant les pâtes à tartiner

L'appétit des Français se porte massivement sur les tablettes. Elles représentent 32,2% des ventes totales de chocolat, soit 125.630 tonnes. Elles devancent les bonbons et rochers (92.500 tonnes) et les pâtes à tartiner (73.740 tonnes). Les barres chocolatées sont aussi appréciées avec 42.800 tonnes vendues l'an dernier. Et pour cause: selon une enquête mondiale réalisée par Nielsen dans 60 pays, le chocolat arrive en tête des en-cas préférés des Français dans un cas sur cinq. Le cacao en poudre est moins consommé, avec «seulement» 55.230 tonnes.

Un marché de près de 3 milliards d'euros

Les ventes de chocolat ont représenté l'an dernier 2,761 milliards d'euros. Les Français dépensent en moyenne 268 euros en produits chocolatés par an. Une grosse partie de ces achats se fait pendant les fêtes de fin d'année, notamment à Noël où 33.600 tonnes ont été consommées en 2013. Pâques est aussi une période importante: l'an dernier, 15.200 tonnes d'œufs, cloches ou lapin, ont été dévorées. Un chiffre en progression de 3,4% en un an. Près de 85% des chocolats sont vendus en grandes surfaces, les 15% restants sont commercialisés par d'autres circuits (détaillants, stations-services, kiosques, boulangeries…).

• Un tissu de PME

De grands groupes de taille internationale (Lindt, Nestlé, Mondelez, Ferrero, Cémoi… ) ont des sites de production en France, mais ils ne représentent pas la majorité de la profession de la chocolaterie. Sur les 80 entreprises actives dans l'Hexagone, 90% sont des PME. Présente dans toutes les régions françaises, cette industrie emploie plus de 30.000 salariés dont 16.000 salariés en production industrielle.

• 62% des produits français exportés

L'Europe reste le principal marché d'exportation des chocolatiers Français. Elle représente 89% des débouchés de l'industrie. Malgré la crise, la demande est aussi au rendez-vous chez les voisins. «Les entreprises françaises hésitent parfois à exporter loin des produits à forte valeur ajoutée comme les bonbons de chocolat à cause des contraintes logistiques. Le chocolat est un produit fragile. S'il reste trop longtemps dans les conteneurs à température non contrôlée, une pellicule de beurre de cacao se forme à la surface du chocolat et lui donne un aspect terne peu vendeur. Pour autant, la situation évolue: l'export vers l'UE et le grand export représentent aujourd'hui 40% de la production française en valeur pour l'ensemble de la catégorie», explique Florence Pradier.

• Ghana et Côte d'Ivoire, principaux fournisseurs de fèves

La France se fournit en cacao essentiellement du Ghana (47%) et de Côte d'Ivoire (35%). Les deux pays sont de toute façon les principaux fournisseurs à l'échelle mondiale puisqu'ils contrôlent 60% de l'offre de fève brune. Les marchés craignent d'ailleurs que le virus Ebola n'atteigne les cultures de ces pays d'Afrique de l'Ouest. Une tension qui accentue la pression sur les marchés. «Les industriels arrivent à faire face à la volatilité. Le vrai problème aujourd'hui, c'est la tendance haussière des cours. Les entreprises ont le choix entre répercuter ou non l'augmentation des prix de la fève mais la situation devient compliquée. Il y a une vraie question de prix de la matière première cacao et il ne faut pas le cacher aux consommateurs», explique cette dernière.

Couplée à la pénurie de noisette, cette tendance haussière des cours pourrait donc bien provoquer une hausse des prix de certains des chocolats préférés des Français. Verdict pendant les fêtes de fin d'année.

2 commentaires

  • 29 octobre 14:38

    Sucez les poireaux est beaucoup plus dangereux mais c'est pas taxer comme le chocolat


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