Les hausses des pensions les plus basses et de celles des cumuls emploi / retraite pourraient prendre plus longtemps que prévu. Photo d'illustration. (Pasja1000/Pixabay)
L’application des dispositions prévues dans le cadre de la réforme des retraites est programmée pour le 1er septembre 2023. Des syndicats ont cependant affirmé qu'un tel délai serait impossible à tenir. Plusieurs mesures du dispositif devraient être mises en œuvre plus tard. Certaines ne pourraient entrer en vigueur qu'en 2025.
Adoptée, la réforme des retraites devrait entrer en vigueur le 1er septembre 2023. « Nous serons prêts » , a affirmé le ministre du Travail Olivier Dussopt mardi 18 avril 2023. Il se pourrait pourtant que certaines mesures ne puissent être appliquées dans les temps. RMC a indiqué avoir consulté un document interne à la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) présentant le calendrier d’application du dispositif.
Le rapport ferait état de l'application de plusieurs dispositions pas avant 2025. La revalorisation des plus basses des pensions des personnes déjà retraitées serait notamment concernée. Les plus jeunes pourraient toucher cet argent dès fin 2023 mais pour d’autres, il faudra se montrer patient et même attendre jusqu’à début 2025 puisque les revalorisations feront l'objet d'un calcul.
Des calculs trop longs et du personnel insuffisant
Même constat pour les plus de 85 ans, soit 800 000 retraités. Avec un système informatique bien moins performant à l'époque de l'arrêt de leur vie active, le calcul des augmentations est susceptible de prendre du temps. Le dispositif devrait pouvoir s'appliquer d'ici septembre 2024. Une autre disposition ne devrait pas entrer en vigueur dans l'immédiat : les nouveaux droits acquis lors du cumul d'un emploi et d'une pension retraite. Pour les Français concernés, la mise à jour à la hausse pourrait intervenir en septembre 2024.
Avant même l’adoption du projet, plusieurs syndicats estimaient sa mise en application en septembre 2023 irréalisable. Les représentants avaient notamment en tête le relèvement de l’âge légal à 64 ans. Pour eux, les systèmes informatiques ne sont pas prêts. La situation est aussi aggravée par l'important retard pris dans le traitement des dossiers courants par les services sollicités. Du personnel supplémentaire a été prévu mais les syndicats jugent ces effectifs trop peu nombreux.
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