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Précarité énergétique : de nombreux ménages encore touchés
information fournie par Boursorama avec LabSense 22/11/2024 à 10:30

Les ménages modestes ont de plus en plus de mal à se chauffer, notamment à cause de la hausse du coût de l'énergie. Selon le rapport de la Fondation abbé Pierre, le nombre de personnes souffrant du froid dans leur logement est passé de 14 % en 2020 à 30 % en 2024. Un constat alarmant évoqué le 12 novembre, lors de la 4e Journée contre la précarité énergétique…

(Crédits: pxhere.com)

(Crédits: pxhere.com)

Une augmentation de la précarité énergétique depuis 4 ans

Ils seraient environ 12 millions, soit 20 % de la population, à ne pas avoir pu se chauffer correctement en 2023. Les causes de ce phénomène grandissant sont multiples : hausse du coût de l'énergie, forte inflation, revenus qui stagnent, logements énergivores… Une coupure de courant ou une réduction de puissance suite à un impayé de facture d'énergie a touché un million de foyers, ce qui représente une hausse de 49 % par rapport à 2019. La chaleur est tout aussi problématique, avec un dérèglement climatique qui accentue les phénomènes météorologiques extrêmes. En 2023, les fortes chaleurs ont entraîné 5 000 morts et 20 000 consultations aux urgences. Cette problématique a pris toute sa place lors de la 4e édition de la Journée contre la précarité énergétique, coordonnée par la Fondation abbé Pierre et co organisée par 23 organismes, qui s'est tenue le 12 novembre dernier. La coordinatrice ce cette journée, Hélène Denise, constate que sur 600 000 rénovations annuelles prévues d'ici 2030, 200 000 seulement sont réalisées, et elle suggère de mettre plus de moyens pour aider les ménages à rénover leurs logements. Elle déplore également que le versement du chèque énergie, accordé à 5,6 millions de bénéficiaires, ne soit plus automatique. La demande doit désormais se faire en ligne, ce qui risque d'augmenter le nombre de non-recours. Elle réclame parallèlement son triplement et le relèvement du seuil d'éligibilité, ainsi que l'interdiction de couper l'électricité aux ménages en difficulté.

Des aides financières et un accompagnement de l'Anah

L'Anah (Agence nationale du logement), service public de la rénovation énergétique, rappelle que des aides existent et conseille aux candidats à la rénovation énergétique de se faire accompagner par l'un des 2 700 conseillers énergie France Rénov' présents dans les 600 guichets du territoire. L'aide est gratuite et permet d'orienter le bénéficiaire potentiel vers les acteurs compétents, afin d'optimiser ses démarches et d'éviter les arnaques de plus en plus nombreuses. L'association alerte notamment sur les nombreux simulateurs en ligne qui collectent des données personnelles sensibles (références fiscales, pièce d'identité…), et recommande le simulateur fiable du site de France Rénov'. Depuis sa création en 2020, le dispositif MaPrimeRévov' a aidé quelque 2,4 millions de ménages à adapter leur logement. L'aide accordée est variable selon les ressources du foyer et l'optimisation énergétique, mais elle peut atteindre 90 % des frais (avec un plafond de 70 000 €) pour un ménage modeste logé dans une passoire énergétique (dont 4,6 millions sont dénombrées en France). Le coût moyen des travaux de rénovation s'élève à 54 671 €, avec une aide moyenne de 37 080 €. Une aide est également possible pour des travaux plus restreints tels qu'une isolation (murs ou toit) ou un remplacement des fenêtres. Mais, malgré l'aide précieuse de ce dispositif, le gouvernement prévoit de baisser la dotation de 4 à 2,5 milliards d'euros dans le projet de budget 2025. Des aides financières sont également disponibles pour les locataires, qui représentent 62 % des ménages concernés par des logements inadaptés. Les agences départementales d'information sur le logement proposent l'intervention de professionnels compétents, à l'insu du propriétaire, pour évaluer la situation de précarité énergétique et apporter des conseils. Le locataire reste libre d'évoquer le sujet avec son propriétaire.

3 commentaires

  • 24 novembre 14:17

    Les nouveaux députés ont détricotés tous les dispositifs ! C'est aux propriétaires de faire des efforts en faisant des travaux afin de loger déçament leurs locataires. Depuis 2017 l'état Françcais n'a jamais autant donné de "pognon" pour faire des travaux d'améliorations : Etat, Département, ANAH, Ademe etc etc !


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