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Pourquoi Macron n’interdit finalement pas les nouvelles chaudières à gaz
information fournie par Le Figaro 25/09/2023 à 09:26

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Interdites pour les logements neufs, les chaudières au gaz semblaient subir le même sort dans l'ancien. Le gouvernement a finalement changé d'avis.

Les chaudières à gaz , qu'utilisent plus de 11 millions de foyers (pour le chauffage ou l'eau chaude) - soit environ 40% des Français -, logements neufs et anciens confondus, qui sont interdites depuis janvier 2022 pour les logements neufs , semblaient avoir du plomb dans l'aile, pour les biens anciens . Pour réussir sa transition écologique, le gouvernement avait préparé les Français au remplacement de cet équipement énergivore par, notamment une pompe à chaleur. Et puis, durant l'été, le discours de l'exécutif a changé. Bruno Le Maire , qui a souvent l'oreille d' Emmanuel Macron , a affiché son opposition farouche aux chaudières au gaz. L'entourage du ministre de l'Économie et des finances avait annoncé au Figaro , qu'« il n'y aura pas d'interdiction des chaudières au gaz . Le président de la République adhère à ce discours. »

Une confidence que le chef de l'État a confirmée ce dimanche. « On n'interdira pas l'installation de chaudières à gaz neuves , a déclaré le président de la République lors d'une interview télévisée. On ne peut pas laisser nos compatriotes, en particulier, dans les zones les plus rurales, sans solution .» « À quoi ça sert de balayer la filière tricolore en privilégiant la Chine et ne pas baisser nos émissions de CO 2 ? », renchérit-on du côté de Bercy. Ajoutez à cela une polémique qui n'a pas manqué de faire jaser: la présidence de la République a fait récemment installer une chaudière au... gaz à l'Élysée . « Cela ferait mauvaise genre de dire aux Français «Faites ce que je dis, pas ce que je fais », confie un membre du gouvernement.

La polémique de la chaudière de l'Élysée

Si Emmanuel Macron a tiré un trait sur la fin des chaudières au gaz neuves, il n'en a pas moins oublié de promouvoir l'alternative la plus connue des Français: les pompes à chaleur. « C'est intelligent, ça fait des économies d'énergie et ça réduit très fortement les émissions », a déclaré le président de la République. « On va produire en France ces pompes à chaleur, on va tripler la production » a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Un bémol: aux dires de l'exécutif, la filière française n'est pas assez développée. « Comme pour les véhicules électriques, nous devons produire de manière écologique et privilégier les alternatives made in France », poursuit-on dans l'entourage de Bruno Le Maire.

Dans ce but, le gouvernement envisage de réduire voire de supprimer les aides publiques ( Ma Prime Rénov' ) qui se chiffrent en milliers d'euros pour les chaudières au gaz, au profit de celles destinées à financer l'installation des pompes à chaleur. Car les sommes que les ménages doivent débourser de leur poche sont souvent trop élevées, notamment pour les modestes. Problème: l'écart de prix entre les deux équipements est loin d'être négligeable. Une chaudière à gaz neuve coûte environ 4000 euros contre 8000 à 12.000 euros pour une pompe à chaleur air-eau ou entre 10.000 et 15.000 euros pour une pompe à chaleur biomasse, selon les experts de la rénovation énergétique. Pas sûr que Ma Prime Rénov' suffise pour combler cette différence.

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