
Olivier Lendrevie, président de Cafpi, courtier en prêt immobilier. (© DR)
"La situation actuelle est absurde. Alors qu’il ne sera bientôt plus possible d’emprunter à moins de 2%, une réglementation mal paramétrée vous empêche de saisir les dernières opportunités de le faire", explique au Revenu Olivier Lendrevie, président de Cafpi, courtier en prêt immobilier.
Certains prêts ont dépassé la barre des 2% en juillet, comment voyez-vous les taux évoluer en septembre et octobre ?
Les taux moyens que nous avons obtenu pour nos clients depuis le début du mois d’août sont de 1,78% sur 20 ans et 1,94% sur 25 ans hors assurance, mais il est vrai qu’il devient de plus en plus difficile d’obtenir des offres en-dessous de la barre des 2%.
À ce stade, la tendance de rentrée est à la stabilité. L’OAT 10 ans reste à un niveau élevé (1,81% actuellement) qui ne permet pas aux banques d’envisager des baisses de taux. Et si le retour de l’inflation se confirme, on peut craindre de nouvelles hausses de taux dans les mois qui viennent. Emprunter en-dessous de 2% pourrait devenir de l’histoire ancienne.
Quelle est la part des demandes de crédit retoqués ?
Depuis le 1er juillet, 42% des dossiers que nous avons présentés à nos partenaires ont été rejetés, un niveau que nous n’avions jamais connu. Et ce chiffre ne comprend pas les dossiers que nous écartons d’emblée car trop fragiles.
D’où viennent les difficultés ?
L’immense majorité des rejets s’explique par des dépassements de taux d’usure (taux maximal permis par la réglementation après prise en compte de l’assurance emprunteur et des frais annexes). Les modalités de fixation de ce taux plafond impliquent un retard
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