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Obligée de vivre sous le même toit que sa locataire mauvaise payeuse
information fournie par Le Figaro 30/08/2022 à 06:00

(Crédits photo : Unsplash - Elisa Ventur )

(Crédits photo : Unsplash - Elisa Ventur )

Sandrine fait face à des loyers impayés. Cerise sur le gâteau, elle est contrainte de vivre avec sa locataire, qui loue la chambre qu'occupait son fils, dans l'Essonne.

Les impayés de loyers ne concernent que 1 à 2 % des locations mais ceux qui en sont victimes s'arrachent littéralement les cheveux. Une situation d'autant plus tendue si le mauvais payeur partage le même toit que le propriétaire, à l'image de Sandrine, contrainte de cohabiter avec sa locataire, Sabine, depuis deux ans, à Athis-Mons, dans l'Essonne (91). La locataire l'a informée en novembre 2020 qu' elle arrêterait de verser son loyer , arguant que les occupants de la maison ne portaient pas le masque chez eux, en période de confinement. Un huissier a ordonné un commandement de payer puis le bail a été rompu en mai 2021 mais Sabine n'a pas quitté les lieux, selon Le Parisien .

Tout avait pourtant bien commencé. En 2019, Sandrine, professeur à la Sorbonne, décide de louer la chambre de son fils parti vivre aux États-Unis à une étudiante espagnole. L'expérience dure un an et Sandrine souhaite la réitérer après le départ de sa locataire. Via une plateforme en ligne, elle trouve une autre locataire, Sabine, âgée d'une quarantaine d'années. Elle lui loue la chambre pour 4 mois, à partir d'août 2020, moyennant un loyer mensuel de 450 €.

Pas d'expulsion possible avant mars 2023

Sabine s'installe et réclame un verrou à sa porte. Sandrine en pose un, 10 jours après la demande de Sabine. La locataire réclame alors un dédommagement de 200 € pour cette période de latence. Là encore, Sandrine s'exécute. « Je le lui ai déduit du loyer, pour apaiser les choses. J'ai vite compris qu'elle traquerait la moindre faille pour obtenir de l'argent », souligne la propriétaire au Parisien . En novembre, Sabine cesse de payer son loyer . Sabine aurait déjà squatté un logement sans payer en Seine-et-Marne juste avant de louer la chambre de Sandrine, selon les informations du Parisien .

La guerre est déclarée et les deux parties s'affrontent par mail ou par courrier recommandé. Entre septembre 2020 et août 2021, Sandrine a déposé plainte à plusieurs reprises aux commissariats d'Athis-Mons et de Juvisy-sur-Orge, pour menaces de mort et harcèlement. De son côté, la locataire accuse sa propriétaire de lui louer un logement insalubre. Un rapport de l'établissement Grand Orly Seine Bièvre, relève en effet des moisissures en janvier dernier. L'agglomération a visité le logement et a transmis son rapport à l'Agence régionale de santé (ARS) le 18 février. Sandrine assure que c'est sa locataire qui a laissé sa chambre « pourrir » et montre au Parisien des photos de la chambre intacte, sans problème d'humidité, avant qu'elle soit louée par Sabine, en 2020, pour preuve.

Pour apaiser les tensions, le maire d'Athis-Mons, Jean-Jacques Grousseau (PS), s'est même déplacé en personne en 2021 pour « tenter une médiation », en vain. En août 2021, Sandrine tente d'obtenir l'expulsion de la locataire et recourt aux services d'un avocat. L'audience a lieu le 14 avril 2022 au tribunal de proximité de Longjumeau mais le délibéré qui devait être rendu le 12 juillet a été renvoyé au 14 novembre, en période de trêve hivernale. La locataire ne pourra donc pas être expulsée avant le 31 mars 2023, au grand dam de Sandrine.

3 commentaires

  • 30 août 11:04

    Le problème est tjs le même le droit au logement opposable d'un côté et un manque de logement de l'autre qui fait qu'on préfère laisser les squatteurs payés par les méchants riches propriétaire que de les mettre dehors car on a pas de logements à fournir. Il faudrait abolir le dalo mais qui aura le courage ?


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