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Marseille envisage à son tour d’encadrer les loyers
information fournie par Le Figaro 26/11/2022 à 14:48

Après Paris, Lille, Lyon, Bordeaux et Montpellier, la cité phocéenne pourrait devenir la sixième grande ville à encadrer les loyers.

Et de six? Après Paris, Lille, Lyon, Bordeaux et Montpellier, Marseille sera-t-elle la sixième grande ville à encadrer les loyers ? Quoi qu’il advienne, la cité phocéenne est en tout cas candidate. La métropole, qui reste « défavorable » à ce dispositif rendu possible depuis fin 2018 à titre expérimental, a annoncé qu’elle ne s’opposerait pas à la demande formulée par la mairie. « La présidente de la métropole respecte l’engagement pris auprès du maire de Marseille de ne pas faire obstruction à la volonté exprimée par la Ville », déclare Martine Vassal .

Or, pour qu’un dossier puisse être déposé auprès du gouvernement, il doit être validé par la métropole. Voilà pourquoi Marseille n’avait pas fait partie du tir groupé composé de Lyon, Bordeaux et Montpellier , validé par l’ancienne ministre du Logement Emmanuelle Wargon, il y a un peu plus d’un an. Bien qu’ayant donné son feu vert, la métropole a voulu s’assurer que l’encadrement des loyers pouvait ne s’appliquer qu’à Marseille, et non à toute la métropole. Ce à quoi le ministère du Logement a répondu par l’affirmative. Pourtant, c’est ce qui avait valu au dispositif d’être annulé à Paris et à Lille en 2018.

+1,5% des loyers par an

Désormais, le dossier est entre les mains d’Olivier Klein, successeur d’Emmanuelle Wargon. Contacté par Le Figaro , l’entourage du ministre confirme que « Marseille s’est portée candidate » pour encadrer les loyers et accorde une « ouverture de principe de l’État ». Mais le ministre se veut prudent et souligne que le dispositif est « très encadré juridiquement ». « Si un encadrement des loyers est finalement annulé par le juge, c’est l’État qui doit rembourser tous les propriétaires lésés », rappelle l’entourage d’Olivier Klein.

Pour justifier sa demande, le maire de Marseille pointe du doigt une « forte tension du marché locatif », une « production de logements en forte baisse ces dernières années » et une « capacité des ménages à louer un logement qui reste faible ». « La régulation du marché est un impératif social », argue Benoît Payan. Les défenseurs du dispositif souhaitent également freiner l’envolée des loyers. Selon l’Observatoire Clameur qui fait référence, ces derniers ont grimpé de 6%, toutes surfaces confondues, mais en 4 ans, soit 1,5% par an. Le bilan est plus mitigé pour les petites surfaces dont les loyers flambent le plus d’ordinaire. Certes, ils ont fortement grimpé (+9% en 4 ans) pour les studios mais n’ont progressé «que» de 3,5% depuis 2018 pour les 2-pièces.

Outre Marseille, le ministère du Logement affirme avoir reçu cinq autres dossiers: Annemasse (74), le Pays basque, Cergy (95) ainsi que Grenoble (38) et Grand Orly Seine Bièvre qui retentent leur chance. « La date limite de dépôt des candidatures étant jeudi prochain, il n’est pas impossible que d’autres demandes arrivent dans quelques jours », précise l’entourage d’Olivier Klein.

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