
Les candidats à la location falsifient autant leurs propres documents que ceux relatifs à leurs garants. (Pixabay / geralt)
Depuis plusieurs mois, le nombre de fraudes sur les dossiers présentés par les candidats à la location en région parisienne ne cesse d'augmenter. Au total, cela représenterait actuellement 20% des dossiers, et 10% en province, selon une étude de l'agence en ligne Imodirect. Ces fraudes portent à la fois sur les pièces justificatives des locataires et sur celles de leurs garants.
C'est un phénomène en pleine expansion qui inquiète les bailleurs : les candidats à la location ont de plus en plus recours à la falsification de documents pour tenter de décrocher un logement, rapporte Capital . Selon une étude réalisée par l'agence en ligne Imodirect, 20% des dossiers présentés en région parisienne seraient frauduleux et 10% en province.
3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende
Les candidats à la location falsifient autant leurs propres documents que ceux relatifs à leurs garants. Parmi les pièces justificatives les plus retouchées figurent sans surprise les fiches de paie mais aussi les contrats de travail, les avis d'imposition ou encore, dans certains cas, les documents d'identité.
Imodirect a tenu à rappeler que ces pratiques « sont préjudiciables pour les bailleurs, mais aussi très risquées pour les locataires » . Et pour cause, l'usage de faux est passible de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
« La fraude s’est démocratisée »
Les spécialistes voient plusieurs explications à ce phénomène. « Pendant les confinements, les salariés ont pris l’habitude de travailler chez eux et ont appris à se servir de logiciels qui permettent de digitaliser des documents. Beaucoup se sont aperçus qu’il était très simple de modifier un PDF et la fraude s’est démocratisée » , explique Arnaud Hacquart, président d’Imodirect.
Pour David Rodrigues, conseiller juridique pour l’association Consommation logement et cadre de vie (CLCV), cela peut aussi s'expliquer par les exigences qui protègent les bailleurs en cas de fraude. « La plupart des assurances imposent des taux d’efforts de 35%, ce qui est très élevé. Les bailleurs sont contraints de choisir des candidats qui gagnent plus de trois fois le montant du loyer, ce qui peut être très compliqué, notamment en région parisienne » , analyse-t-il.
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