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LGV Paris-Rennes : des riverains réclament une indemnisation de leur préjudice
information fournie par Boursorama avec Newsgene 11/04/2019 à 11:21

LGV Paris-Rennes : des riverains réclament une indemnisation de leur préjudice

LGV Paris-Rennes : des riverains réclament une indemnisation de leur préjudice

Maisons dépréciées, gîtes désertés, habitants dépressifs : des centaines de riverains de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Rennes vont saisir la justice pour obtenir l'indemnisation de leur préjudice.

Plusieurs centaines de riverains, gênés par les nuisances sonores de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) Paris-Rennes, s'apprêtent à saisir la justice pour demander l'indemnisation de leur préjudice, a indiqué ce mardi l'avocate Corinne Lepage.

« Notre objectif est de faire en sorte que ces indemnités soient tellement élevées que la SNCF ait un intérêt à faire des travaux pour réduire le bruit » , a expliqué à l'AFP l'ancienne ministre de l'Environnement, qui défend des riverains de la Sarthe.

Evaluer la perte de valeur des maisons

Les plaignants sont encore au stade des expertises immobilières afin d'évaluer la perte de valeur de leur maison depuis l'extension de la ligne LGV, inaugurée en juillet 2017. « On va déposer 200 dossiers cette année pour la seule Sarthe » , a expliqué Laure Artru, présidente du CRI 72 (collectif de représentation des intérêts de riverains), qui espère plusieurs centaines d'autres dossiers par la suite.

Maisons dépréciées, gîtes désertés, habitants dépressifs... Les riverains se vivent comme les grands « oubliés » de la LGV, dont ils subissent le bruit strident et les vibrations, sans en profiter. Dans la Sarthe, ils voient passer 100 à 120 trains par jour à une vitesse de 320 km/h, souligne Laure Artru.

La réglementation doit « être revue » admet Élisabeth Borne

Face à la grogne, Eiffage Rail Express (ERE), gestionnaire de la LGV, avait fait procéder l'an dernier à une série de mesures acoustiques pour vérifier que la réglementation était bien respectée.

La plupart des mesures se sont révélées conformes car la réglementation ne prend pas en compte le bruit instantané d'un train, mais seulement une moyenne lissée sur la journée. Même avec une centaine de TGV par jour à 85 décibels chacun, la moyenne journalière est ainsi conforme à la réglementation.

La ministre des Transports Élisabeth Borne avait estimé en juillet que cette réglementation devait « être revue » , car « les règles actuelles ne traduisent pas le ressenti des populations avec une évaluation en bruit moyen qui ne traduit pas les pics qui gênent les riverains » . Corinne Lepage a par ailleurs saisi le Conseil d'État pour demander l'abrogation de l'arrêté interministériel du 8 novembre 1999 relatif au bruit des infrastructures ferroviaires.

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