
Une habitante du Doubs a vu ses factures d'eau exploser à cause d'une fuite liée à des travaux municipaux. (illustration) (Skitterphoto / Pixabay)
« La quantité d'eau, ça représente l'équivalent d'une piscine olympique. C'est énorme » . 19 211,06 euros, c'est le montant exorbitant de la facture d'eau que doit aujourd'hui une habitante du Doubs. En cause, selon elle : des travaux de terrassement entrepris par la mairie de Beure il y a trois ans, rapporte TF1 .
Cette mère de famille de 53 ans avait emménagé dans un appartement avec sa fille adolescente en 2021. Le logement se trouve au premier étage d'une maison en copropriété, dont le rez-de-chaussée a été acquis par la municipalité. En avril 2021, la Ville a entrepris des travaux dans la cour et c'est quelques mois plus tard que la fonctionnaire a déchanté. Selon France 3 Bourgogne , elle a reçu une première note de 6 000 euros.
Trois expertises mettent en cause la Ville
Le fournisseur d'eau l'a directement contactée pour la prévenir d'une importante fuite, quelque part sur le réseau. « Il s'échappe 4 à 5 litres par minute, même robinets fermés » , explique-t-elle à nos confrères. En effet, des spécialistes ont conclu à des dommages sur les canalisations et la conduite d'eau.
Depuis la découverte du sinistre, trois expertises différentes ont été effectuées. Toutes pointent du doigt la responsabilité des travaux de la mairie. La dernière en date, en juillet 2023, indique que « les deux sinistres sont directement consécutifs aux travaux de terrassement réalisés par la Commune de Beure » . Elle évoque « une fuite sur le réseau privatif d'alimentation enterré » et « un bouchon sur la canalisation d'évacuation des eaux usées » .
Le maire refuse de payer
De plus, la Ville aurait mené des travaux sans l'accord de la copropriété dans son ensemble, dont la mère de famille. De son côté, le maire refuse de payer les réparations estimées à 15 000 euros. Philippe Chaney renvoie la propriétaire de l'appartement à ses propres responsabilités et qualifie les trois expertises de « tissu de mensonges » .
« C'est délirant » , juge la quinquagénaire dont la protection juridique a mis en demeure la municipalité. Un an après, rien n'a avancé. En attendant, le fournisseur d'eau a accepté de suspendre les prélèvements.
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