
Cette hausse spectaculaire est bien entendu en lien avec la crise de la Covid-19, qui a fortement impacté les usines de production de voitures neuves. (Florian Pircher / Pixabay)
Entre janvier 2020 à décembre 2022, les prix des voitures d'occasion ont presque doublé (+ 43,7 %). La faute à la capacité de production de véhicules neufs en baisse, qui impacte tout le secteur de l'automobile.
Vous cherchez à acquérir un véhicule d'occasion ? Il vous en coûtera entre 5 000 et 8 000 euros de plus qu'en 2020 pour une voiture datant de moins de huit ans. Même si vous visez une voiture ancienne de plus de huit ans, comptez en moyenne 3 000 euros de plus que ce que vous auriez payé il y a encore deux ans. Ces chiffres inquiétants émanent de La Centrale, plateforme spécialisée dans les petites annonces automobiles, dont le directeur général a été interrogé par Le Figaro .
La production en baisse
Les vendeurs de La Centrale ont établi leurs statistiques sur la base des milliers d'offres publiées sur le site web, et elles sont sans appel : le prix moyen d'une voiture d'occasion a augmenté de 43,7 % depuis 2020. Cette hausse spectaculaire est bien entendu en lien avec la crise de la Covid-19, qui a fortement impacté les usines de production de voitures neuves.
Logistique compliquée, pénurie de matériaux, inflation, fermetures des lieux de production pendant les confinements... Autant de facteurs ayant contribué à la réduction de plus d'un tiers du marché automobile en France (1 529 035 en 2022 contre 2 214 279 véhicules particuliers en 2019).
La cote de l'Argus rectifiée
Malheureusement, la crise du secteur de l'automobile impacte forcément celui de la vente de voitures d'occasion, au grand dam des acheteurs. « Nous avons le sentiment que cette crise va durer et que les consommateurs doivent comprendre ce qui se passe » , témoigne le directeur général de La Centrale. « Les prix des véhicules, dont les technologies sont difficiles à comparer, sont de plus en plus opaques » .
Un constat partagé par le vice-président Mobility France du groupe Adevinta, qui a décidé de rectifier la cote de l'Argus : « Nous avons constaté un écart qui devenait beaucoup trop fort entre les prix de vente des voitures d'occasion et nos cotes, qui sont forcément plus basses. »
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