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Les logements neufs en nette baisse
information fournie par Boursorama avec LabSense 19/04/2021 à 08:30

La crise sanitaire a touché de plein fouet l’immobilier des logements neufs et le bâtiment s’attend à une vraie crise en 2021. Qu’en est-il sur le terrain et comment va évoluer cette situation actuellement dans l’impasse ?

Les logements neufs en nette baisse - iStock-ewg3D

Les logements neufs en nette baisse - iStock-ewg3D

Des chiffres éloquents

Le logement neuf semble lésé par le plan de relance et on prévoit une baisse de 11,3% pour 2021. Le confinement de 2020 et la crise sanitaire ont causé un repli sur l’emploi dans cette activité : 10 000 postes ont été mis sur la touche. Des chantiers ont été arrêtés au printemps 2020 et, même si un redémarrage timide s’amorce depuis peu, le rattrapage ne sera pas complet cette année. On a relevé qu’en 2020, seuls 380 000 logements ont été autorisés, ce qui constitue une baisse de 15% par rapport à 2019 selon la Fédération française du bâtiment. Olivier Salleron, le président de la FFB, s’inquiète de cette crise et y voit à terme un manque de logements en France. Ce phénomène s’explique par le fait que les élus locaux délivrent moins de permis et que les autorités financières restreignent les conditions d’emprunt immobilier. Même si l’Etat prolonge des aides telles que le prêt à taux zéro (PTZ) et des mesures en faveur de la rénovation énergétique, cela ne suffira pas à porter tout le secteur.

Une crise historique

Selon les promoteurs, la situation risque de perdurer et on risque d’être confronté à une pénurie de logements neufs avec une hausse de leur prix. Si la crise sanitaire a fait s’amenuiser l’offre en 2020, cette réalité risque de continuer en 2021 et 2022. Cette pénurie de biens en accentue les prix et ceux-ci risquent encore de s’élever en raison de la nouvelle réglementation environnementale RE2020 sur les constructions neuves qui s’appliquera au 1er janvier 2022. Les coûts de construction seront plus élevés et, par conséquent, les prix de vente également. Si on se penche sur les chiffres, on remarque qu’entre 2019 et 2020, les promoteurs ont vendu 40 000 logements en moins, réduisant ainsi leur activité d’un quart. La vente aux particuliers a, quant à elle, chuté d’un tiers !   L’offre commerciale a décru de 14% entre fin 2019 et fin 2020, soit un total de 90 000 lots en moins à proposer. Moins de logements construits induit, de fait, moins de logements sur le marché : - 27% au 4ème trimestre 2020 par rapport au 4ème trimestre 2019 et la baisse atteint 33% sur toute l’année 2020. Depuis 20 ans, ces moyennes n’ont jamais été aussi basses. Pour Alexandra François-Cuxac, Présidente de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), la crise sanitaire n’en est pas la seule responsable. Elle estime que cette crise est structurelle et qu’elle a pris naissance bien avant 2020.

Des prix en baisse en 2020

2020 a vu les prix évoluer et on assiste à un renversement de tendance qui se caractérise par une baisse de 6,9% en IDF et de 2,1% sur la France entière. Avec le confinement en province, les régions ont vu leur prix augmenter de 2,3% et cette tendance est à surveiller de près.         Les acteurs du logement n’ont pas le moral et il est temps que l’Etat propose un acte fort pour favoriser la relance. Il faut, cependant, garder à l’esprit que le projet de loi Climat et Résilience risque d’accentuer la raréfaction du foncier et, ainsi, accélérer l’inflation des prix des logements neufs.

2 commentaires

  • 19 avril 09:28

    les frais de syndics ont explosé .La co-pro a de moins en moins d'intérêt


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