60 milliards d'euros, c'est le montant des réserves de rendement que les assureurs ont constitué au fil des ans. (© DR)
Les assureurs, incités à de multiples reprises par leur organe de tutelle, ont constitué des réserves de rendement colossales pour faire face à l’environnement de taux d’intérêt bas, voire négatifs. Celles-ci sont sensées appartenir aux assurés mais les récupéreront-ils un jour alors qu'elles peuvent désormais être utilisées par les compagnies pour doper leur ratio de solvabilité ?
60 milliards ! C’est peu ou prou le montant des réserves de rendements, appelées provisions pour participation aux bénéfices (PPB) que les assureurs ont mis de côté au fil des ans sur la gestion des fonds en euros des contrats d’assurance vie.
Pour rappel, un assureur n’est pas obligé de reverser immédiatement tous les bénéfices dus aux assurés. Il peut en différer une partie qu’il provisionne.
Une réserve qui appartient aux assurés mais...Tous les assureurs ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. Monceau Assurances a par exemple toujours privilégié une distribution maximale de la performance sur son fonds en euros, sans faire de réserves.
D’autres comme GMF en ont accumulé pour l’équivalent d’environ 6% de rendement. Les grands bancassureurs de la place, qui représentent le plus gros de l‘encours, ont également des réserves très importantes.
Ce matelas est censé être un facteur de soutien très important des futurs rendements. Techniquement la réserve appartient collectivement aux assurés et doit être utilisée dans les huit ans après sa constitution.
Rouler à l'infini ?Toutefois, les assureurs la font actuellement «rouler» par le jeu des dotations-reprises : chaque année, les réserves constituées il y a huit ans sont utilisées pour renforcer le rendement qui est lui même amputé partiellement pour gonfler la PPB.
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