
Fin 2022, c'est moins de 43,4 % de Français qui détenaient un crédit. (Free-Photos / Pixabay)
La hausse des taux d'emprunt conduit les Français à se détourner du crédit, qu'il s'agisse du crédit immobilier mais aussi de celui à la consommation, selon les chiffres publiés par la Fédération bancaire française (FBF). Toutefois, rien d'alarmant selon cette dernière. En septembre 2023, les volumes de crédits augmentaient de 1,8 % pour l'habitat et de 1,9 % pour la consommation. Il n'empêche qu'il n'y a jamais eu aussi peu de crédits souscrits par les Français en trente ans, rapporte BFMTV .
La durée des crédits est plus longue
Fin 2022, c'est moins de 43,4 % de Français qui détenaient un crédit. Un chiffre à mettre en perspective avec celui du début des années 1990 quand près de 53 % des ménages remboursaient des mensualités. Durant toutes les années 1990, le chiffre est resté au-dessus de 49,1 %. C'est à partir de 2010 que la production de crédits s'est érodée. En 2016, 46,4 % des ménages en possédaient. En six ans, ce sont quatre points qui ont été perdus.
Pour expliquer cette situation, le gouverneur de la Banque de France a pointé les règles trop strictes mises en place par les banques qui refusent la souscription de crédits. Mais les chiffres de la FBF offrent une autre explication, pointe BFMTV . La durée des crédits s'est considérablement allongée en quelques années. Elle est en moyenne de 21,6 ans en octobre 2023 pour l'habitat. Elle était de 13,6 ans en 2001. 63,7 % des crédits au mois d'octobre ont été signés pour une période de 20 à 25 ans. En 2019, seuls 46 % des crédits étaient octroyés sur une si longue période.
Plus difficile d'assumer un crédit
Actuellement, la capacité des ménages à faire face à un crédit est globalement moins facile qu'il y a quelques années. Il y a moins de variations en quatre ans pour les crédits dont la durée est inférieure à 15 ans, car les ménages qui souscrivent ces prêts ont une aisance financière qui leur permet de faire face aux mensualités.
Probable que dans les prochains mois la production de crédits ralentisse insensiblement pour que la situation atteigne le « credit crunch », ce moment où les banques ne puissent plus assurer le même volume d'emprunts.
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