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Le DPE à nouveau sur la sellette pour les bâtis anciens
information fournie par Boursorama avec LabSense 23/07/2023 à 08:30

Les associations nationales de défense du patrimoine demandent la mise en place d’un DPE spécifique au bâti ancien. Sous sa forme actuelle, le DPE est largement critiqué par les opérateurs, les associations et les propriétaires de logements anciens.

Le DPE à nouveau sur la sellette pour les bâtis anciens-iStock-dpe123

Le DPE à nouveau sur la sellette pour les bâtis anciens-iStock-dpe123

Transition énergétique vs bâti ancien

Le diagnostic de performance énergétique n’en finit plus d’alimenter les débats sur le bâti ancien. Le 30 mai dernier, les associations nationales de défense du patrimoine étaient entendues par la commission d’enquête sénatoriale « sur l’efficacité des politiques publiques en matière de rénovation énergétique ». La table ronde réunissait également l’Association nationale des architectes des bâtiments de France et l’Association des architectes du patrimoine. Le DPE et son inadéquation aux logements anciens ont largement été débattus. Françoise Gatel, présidente de Petites Cités de caractère de France, regrettait alors de constater la dissociation entre « patrimoine et transition écologique », ayant « l’impression qu’il s’agit de deux mondes qui s’ignorent et sont parfois antinomiques ».

Le DPE pour le bâti ancien

Si le DPE ne s’applique pas aux monuments historiques, il reste obligatoire pour le bâti datant d’avant 1948. Cela comprend les bâtiments situés en zone protégée, c’est-à-dire aux abords des sites patrimoniaux d’importance. Selon Françoise Gatel et Martin Malvy, président de Sites et cités remarquables de France, plus de 10 millions de logements relèveraient actuellement de ce bâti ancien qui risque de tomber en déshérence, une fois qualifié de « passoire thermique » selon la grille d’analyse du DPE actuel. La valeur patrimoniale du bâti ancien, ainsi que sa localisation représentent selon eux un véritable « enjeu de revitalisation des centres-villes » et d’attractivité pour l’économie locale.

Une nouvelle grille d’analyse

Dans une lettre ouverte adressée au gouvernement le 21 juin dernier, Yannick Ainouche, président de la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers de la FNAIM et Martin Malvy fustigeaient l’inadéquation de la méthode de calcul du DPE actuel et du bâti ancien, rappelant que la performance énergétique d’un bâtiment ne doit pas être déterminée par son âge. Ils recommandaient plusieurs aménagements au DPE afin notamment de prendre en compte les isolants biosourcés ou géosourcés, comme le torchis ou encore la chaume. Les deux signataires estiment que « ce rééquilibrage est d’autant plus indispensable que les constructions d’avant 1948 représentent un tiers du parc de logements ». L’actuel DPE dénombre plus de 7 millions de passoires énergétiques, tous types de bâtis confondus. Dans ce contexte, l’adaptation du DPE aux logements anciens permettrait de mieux cibler les efforts de rénovation pour faciliter la transition énergétique du bâti concerné. Les ministères de la Culture, de la Transition écologique et de la Transition énergétique affirment plancher sur le sujet depuis plusieurs mois, tâchant de trouver « un point d’équilibre » et de modifier le DPE selon une nouvelle grille d’analyse qui tiendrait compte de manière juste et justifiée des spécificités propres aux bâtiments anciens.

22 commentaires

  • 24 juillet 09:49

    @dupont666 : enfin quelqu'un qui regarde les chiffres et ne se contente pas de "vous allez tous mourir et New York va etre submergé par une monté des eaux de 15m"
    si vous voulez une VRAI information : https://www.lepoint.fr/monde/secheresse-en-france-pendant-ce-temps-le-sahel-reverdit-14-06-2023-2524490_24.php


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