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La vente d’Aviva France suscite des inquiétudes
information fournie par Boursorama avec LabSense 20/10/2020 à 11:30

Bien qu’étant pressentie depuis plusieurs mois, la vente d’Aviva France confirmée le lundi 07 septembre par son directeur général Patrick Dixneuf a fait l’effet d’une bombe… Et pas seulement chez les 4 500 salariés de la filiale française du groupe britannique. Car les 1 000 agents généraux tout comme les épargnants de l’AFER (l’Association française d’épargne et de retraite) ont aussi des raisons de craindre les impacts de cette cession…

La vente d'Aviva France inquiète-iStock-JHVEPhoto

La vente d'Aviva France inquiète-iStock-JHVEPhoto

Quelles conséquences pour l’AFER ?

Depuis plus de 44 ans, Le Groupe Aviva, par le biais de ses filiales Aviva Vie et Aviva Epargne Retraite, est l’un des principaux partenaires de l’AFER, en tant que co-assureur de ses contrats collectifs d’assurance vie. Aviva Investors France - société de gestion d’actifs d’Aviva France- gère, quant à elle, la majeure partie du Fonds garanti en euros ainsi que la plupart des supports en unités de compte proposés par le contrat collectif multisupport d’assurance vie Afer. C’est dire si les interactions sont fortes entre la filiale Française de la compagnie aux 3 millions de clients, et l’AFER qui regroupe 760.000 adhérents et qui comptait, à la fin 2019, plus de 55 milliards d’euros d’encours d’assurance-vie.  La confirmation de la cession a d’ailleurs immédiatement fait réagir Gérard Bekerman, président de l’AFER, qui déclarait aux Echos : « Nous surveillerons de très près la décision souveraine d’Aviva afin de nous assurer que le futur partenaire respectera l’ADN de l’AFER ». Les relations entre l’AFER et Aviva ont pourtant souvent été tendues. En fin d’année dernière, les montants alloués à la provision pour participations aux bénéfices (PPB) et à la provision pour dépréciation durable (PDD), qui impactent directement le rendement du contrat de l’assurance-vie en euros, avaient notamment perturbé la relation entre les deux partenaires. Et si les rumeurs de divorce allaient bon train, la cession d’Aviva France pourrait malgré tout pénaliser les adhérents de l’AFER notamment à cause de la perte d’une des filiales les plus rentables d’Aviva : l’Union financière de France (UFF), une banque spécialisée dans la gestion de patrimoine, détenue à 74,3 % par le groupe Aviva Vie, et cotée depuis 1987 à la Bourse de Paris. Cette dynamique entité est valorisée à hauteur de 257 millions d’euros.

Quelles perspectives de reprises ?

L’Agefi - l'Agence économique et financière, créée en 1911 – déclarait récemment au sujet de la vente d’Aviva France : « aucune négociation exclusive n'a été engagée avec qui que ce soit, le processus de vente étant complexe, en raison de la faible attractivité de l'activité d'assurance vie, qui représente plus de 80% du business d'Aviva France, et de la capacité de son partenaire, l’Afer, à peser dans les négociations ».  Pour autant, selon l’Agence de presse Reuters, quelques grands assureurs étrangers, comme Allianz, et la société d'assurance-vie Athora Holding pourraient être intéressés, et seraient même « en discussion avancée ». L’objectif ?   Gagner quelques points de part de marché en France. Reste à s’entendre sur la valorisation. Le courtier J.P Morgan Cazenove avance en effet un montant supérieur à 3 milliards d’euros, tandis que Reuters, citant une source proche du dossier, évoque plutôt une valorisation située entre 2 et 3 milliards…

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